DEBUSSY
DU MUSÉE AU PLEIN AIR
MUSIQUES
DE NUIT
DELACROIX
ET LA MUSIQUE
LE LOUVRE DES MUSICIENS19
Jeudi 12 avril, 12h30 VOYAGE EN ORIENT Cyrille Dubois, ténor Tristan Raës, piano Mélodies d’Hector Berlioz, Camille Saint-Saëns, Jules Massenet, Charles Gounod, Félicien David Devenus, selon le mot de Hugo, une « préoccupation
générale » de la jeunesse romantique, l’Orient et son imaginaire merveilleux ou inquiétant attirent
tous les artistes avides de nouveautés, et qu’importe
que le voyage soit imaginaire ou bien réel, comme celui de Delacroix au Maghreb en 1832 ou les multiples expéditions de Saint-Saëns sur l’autre rive
de la Méditerranée. Étoile montante du chant français
remarqué lors de nombreuses productions à l’Opéra
de Paris, le ténor Cyrille Dubois nous propose avec son complice Tristan Raës un libre parcours à travers les plus belles mélodies du répertoire français
inspirées par les thèmes orientaux, de L’Île inconnue
de Berlioz aux Mélodies persanes de Saint-Saëns. Mercredi 16 mai, 20h PASSIONS VIENNOISES Trio Les Esprits Adam Laloum, piano Mi-Sa Yang, violon Victor Julien-Laferrière, violoncelle Wolfgang Amadeus Mozart Trio avec piano n° 4 en si bémol majeur K 502 Trio avec piano n° 6 en do majeur K 548 Ludwig van Beethoven Trio avec piano n° 7 en si bémol majeur opus 97 « À l’Archiduc » Avec Racine ou L’Arioste, Mozart figure en bonne place dans le panthéon artistique de Delacroix. Faisant le compte rendu des concerts auxquels il assiste dans son Journal , il ne cesse d’admirer chez le compositeur une « céleste perfection », et l’oppose
régulièrement à Beethoven, plus moderne mais aussi
plus irrégulier, plus confus, malgré les « sublimes beautés » qu’il découvre en 1847 dans le Trio « À l’Archiduc » , entendu justement avec des pagesde Mozart.
Jeudi 17 mai, 1h30 DE HAYDN À CHOPIN Judith Jauregui, piano Joseph Haydn Andante et Variations en fa mineur Hob.XVII. 6 Frédéric Chopin Ballade n°1 en sol mineur opus 23 Andante spianato et Grande Polonaise brillante en mi
bémol majeur opus 22 Franz Liszt Ballade n°2 en si mineur S 171 Classique dans ses goûts musicaux, Delacroix appréciait naturellement la musique de Haydn qu’il loue à plusieurs reprises dans son Journal . Avec Chopin, le peintre partageait ce goût de la ligne
pure issue du bel canto, sensible par exemple dans l’ Andante spianato qui ouvre l’ Opus 22 du compositeur
polonais. Deux ballades pour piano emblématiques
du répertoire romantique complètent ce premier récital à Paris de la jeune Judith Jauregui, une musicienne espagnole habituée des festivals de Montpellier ou de La Roque-d’Anthéron.