154 - Rapport d’activité - 2015
Mise en lumière
de la cour Carrée
Les luminaires installés dans les années 1990
grâce au mécénat d’EDF arrivaient en fin
de vie et risquaient de devenir dangereux
(menaces de décrochage et de chutes des lumi-
naires). Des solutions temporaires avaient été
mises en place mais dénaturaient les façades.
Il a donc été décidé de remplacer l’intégra-
lité des appareils d’éclairage des façades de
la cour Carrée et de la cour Napoléon, projet
qui a pu voir le jour en 2009, grâce au mécé-
nat de Toshiba.
En partenariat avec l’architecte des Bâtiments
de France et l’architecte en chef des Monu-
ments historiques, Toshiba a produit, par une
action d’innovation en recherche et dévelop-
pement technologique, un système d’éclairage
respectant la température de couleur (2 700
kelvin) et l’intégration des appareils sur les
façades du Palais. La solution trouvée a été
conçue en inox.
Entre 2011 et 2015, il a fallu remplacer les
3 076 luminaires au moyen de nacelles de
grande hauteur (43mètres) pour un coût total
de 3 637 162 euros.
Ce nouveau système a permis des gains
notables de consommation énergétique. En
effet, les anciennes lampes au xénon consom-
maient 400 kW, contre 106 kWactuellement
pour les lampes à LED, soit 73 %d’économies,
tout en préservant l’effet lumineux de 1987.
Ces lampes fonctionnant 1 800 heures par an,
le Louvre réalise une économie annuelle de
près de 40 000 euros.
Enfin, les LED installées sont plus vertueuses
sur le plan environnemental : elles permettent
de gagner 47 tonnes de CO2 par an par rap-
port aux sources xénon des années 1990.
Le schéma directeur
incendie
Le schéma directeur incendie a été marqué
en 2015 par la fin d’importants travaux dans
l’aile sud du Palais dite «Denon», depuis la
rotonde d’Apollon jusqu’au pavillon de Flore.
Il a fallu d’abord remplacer tous les équipe-
ments des systèmes d’incendie et en améliorer
la distribution dans les espaces. Puis, l’éclai-
rage de sécurité – celui diffusé pour éviter la
panique et celui orientant le public vers les
issues de secours – a été complété et amélioré.
Une zone particulière a reçu toutes les atten-
tions : les appartements d’Anne d’Autriche,
la cour du Sphinx et la salle des Ambassa-
deurs. La richesse ornementale, l’architecture
et les décors ont exigé des solutions particu-
lières pour intégrer les équipements tech-
niques. Une collaboration étroite a été menée
avec le département des Antiquités grecques,
étrusques et romaines pour assurer, durant
les travaux, la protection de la grande quan-
tité d’œuvres romaines qui y sont exposées.
La Grande Galerie a été dotée de détecteurs
de fumée d’une technologie plus performante :
posés discrètement sur les arcs doubleaux
en saillie, ils fonctionnent selon une logique
de détection de fumées par « canton». Leur
fonctionnement, plus sûr, prépare aussi les
dispositifs de désenfumage à venir dans les
combles placés au-dessus de la verrière. Cette
technologie dite « linéaire optique» a été éten-
due à la salle des Sept-Mètres, la salle Rosa
et la salle des États, où la lumière zénithale
prédomine.
Dans la régionNapoléon, les mêmes travaux,
lancés à l’automne 2014, ont été poursuivis
toute l’année 2015. Ils ont été menés en lien
étroit avec le chantier Pyramide et les nou-
velles salles d’exposition.
47
tonnes de CO2
ont été
économisées grâce
aux nouveaux
éclairages.




