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Avant-propos
Présent en région, le Louvre l’est aussi
en dehors des frontières nationales par
l’intermédiaire du plus grand projet
culturel français à l’étranger : le Louvre
Abu Dhabi. Un chantier exceptionnel
qui, avec la mise en eau du bâtiment et
la pose du dôme géant qui le recouvre, a
franchi, en 2016, une étape décisive. Une
présence qui s’incarne également dans les
nombreuses expositions que le Louvre a
organisées aux États-Unis, en Chine et
au Japon. Des expositions qui, en 2016,
ont attiré plus d’1,2 million de visiteurs
et qui ont été autant d’occasions pour le
musée de faire connaître ses collections
et de renforcer le rayonnement culturel
de notre pays. C’est aussi le sens de
l’engagement du Louvre en faveur de la
protection du patrimoine en danger, en
particulier dans des régions du monde
avec lesquelles ses collections entretiennent
des relations multiséculaires. L’exposition
«Sites éternels » (14 décembre 2016 –
9 janvier 2017), que le Louvre a organisée
au Grand Palais, a permis de sensibiliser
le grand public aux conséquences de ces
destructions. Des conséquences qui ont
conduit les responsables du monde entier
à se réunir au Louvre Abu Dhabi à la fin
de l’année 2016. Durant cette conférence,
la France a demandé et obtenu la création
d’un fonds international et d’un réseau de
réserves-refuges pour conserver les œuvres
menacées. Deux actions concrètes qui sont
issues du rapport que j’ai remis au président
de la République en novembre 2015.
Que ce soit à Paris, à Abou Dabi, à Lens
ou ailleurs en France et dans le monde, le
Louvre s’attache à faire vivre ces valeurs
qui ont présidé à sa création : la générosité,
l’accueil, l’ouverture, le respect de chacun
dans ses différences. Une manière
pour lui de demeurer fidèle aux idéaux
révolutionnaires de 1793 et aux ambitions
du Grand Louvre.
JEAN-LUC MARTINEZ