Rapport d’activité - 2016
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un propos scientifique et à une architecture
complexes. Une réflexion qui porte à la
fois sur la réfection des salles, la création de
seuils, l’établissement de correspondances ou
le regroupement d’œuvres séparées. Depuis
2014, le Louvre a ainsi rénové plus de
20 000 m² de salles, soit l’équivalent du tiers
des salles permanentes, ce à quoi s’ajoutent
les aménagements du musée national
Eugène-Delacroix et l’ouverture partielle
du jardin de l’Infante aux Tuileries. En plus
de mieux identifier les parcours de visite,
ces rénovations permettent de valoriser
des collections qui, en 2016, ont bénéficié
d’enrichissements exceptionnels pour un
montant record de 112,5millions d’euros.
Des œuvres remarquables comme la
Table
de Breteuil
dite
de Teschen
,
La Lecture de la
Bible
de Greuze,
L’Amour essayant une de
ses flèches
de Jacques Saly, les deux
Portraits
de Maerten Soolmans et d’Oopjen Coppit
de
Rembrandt ou encore les deux pleurants du
monument funéraire du duc de Berry, pour
ne citer que les plus célèbres, sont désormais
présentées au public.
Des rénovations, des enrichissements,
qui coïncident désormais avec une
programmation qui reflète la diversité
des collections. Qui d’autre que le Louvre
peut, dans le cadre d’une saison consacrée
au 18
e
siècle, présenter des personnalités
aussi diverses qu’Hubert Robert, Edme
Bouchardon, le collectionneur suédois Carl
Gustaf Tessin ou l’artiste contemporain
Eva Jospin dont le
Panorama
cour Carrée
a attiré à lui seul près de 300 000 visiteurs ?
La programmation 2017 respectera cette
cohérence, tout en traduisant l’attention
portée à la fois aux visiteurs et aux
collections. Grâce au billet unique, le
public des expositions «Vermeer et les
maîtres de la peinture de genre » (22
février – 22 mai 2017), «Chefs-d’œuvre
de la collection Leiden. Le siècle de
Rembrandt » (22 février – 22 mai 2017)
et «Dessiner le quotidien. La Hollande
au Siècle d’or » (16 mars – 12 juin 2017)
pourra poursuivre sa visite dans les
nouvelles salles des peintures de l’école
du Nord. Les expositions «Valentin
de Boulogne. Réinventer Caravage »
(22 février – 22 mai 2017) et «Les frères
Le Nain» au Louvre-Lens (22 mars
– 26 juin 2017) seront une invitation
à redécouvrir les salles de peintures
françaises du 17
e
siècle qui ont rouvert
en novembre dernier.
À l’universalité des collections du Louvre
répond un devoir d’universalité dans la
composition de son public: celui qu’il
accueille et celui, plus nombreux, qui ne
peut franchir ses portes. C’est pourquoi,
en plus d’avoir consenti 1793 prêts pour
des expositions en France en 2016, le
Louvre a accompagné ses partenaires en
région dans la réalisation de certains de
leurs projets, parmi lesquels les expositions
«Khâemouaset, le prince archéologue» au
musée départemental de l’Arles antique (8
octobre 2016 – 22 janvier 2017), «Histoire
et tractations autour d’un chef-d’œuvre»
sur le
Saint Joseph charpentier
de Georges
de La Tour au musée de Vic-sur-Seille
(3 juillet – 3 octobre 2016), l’exposition
«Ana Ziqquratim: sur la piste de Babel»
à la bibliothèque nationale et universitaire
de Strasbourg (27 avril – 21 juin 2016),
l’exposition «Les Étrusques en toutes lettres.
Écriture et société en Italie antique» au
musée Henri-Prades de Lattes (17 octobre
2015- 29 février 2016) ou l’installation d’une
galerie tactile au musée Fabre de Montpellier.
L’autre incarnation de cette ambition est bien
sûr le Louvre-Lens qui, grâce au maintien
de sa fréquentation annuelle à un niveau
proche de 400 000 visiteurs, se classe dans le
trio de tête des musées en région. Un succès
qu’expliquent en partie la reconduction de
la gratuité de l’accès à la Galerie du temps
et la présentation de deux expositions
«événements»: «Charles Le Brun, le peintre
du Roi Soleil» (18 mai – 29 août 2016) et
«L’Histoire commence en Mésopotamie»
(2 novembre 2016 – 23 janvier 2017).