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Plan de la recherche
2016-2020
qui constituent le socle commun à l’ensemble
des départements du Louvre : l’histoire des
collections et du musée, comme source et
domaine essentiel à notre connaissance du
Louvre d’aujourd’hui ; l’étude de corpus
complets, soit à l’intérieur du Louvre, soit par
comparaison avec d’autres collections, souvent
dans l’optique de publications de catalogues
raisonnés qu’il est de la responsabilité d’un
musée comme le Louvre de continuer à
publier ; l’accent mis sur la matérialité des
collections, qui est le privilège des chercheurs
en musée et permet souvent d’importantes
avancées en histoire de l’art.
Plusieurs axes sont également renforcés,
pour certains entièrement nouveaux, dans
la stratégie du Louvre pour les cinq ans à
venir : le Louvre – à la fois Palais, musée,
jardin, imaginaire, lieu de vie... – comme
objet de recherche, non seulement à travers
son histoire mais également à travers sa
place dans la société contemporaine, au
prisme des sciences humaines et sociales, de
l’histoire des jardins, avec des projets portés
non seulement par les départements mais
par deux nouvelles directions du musée, la
direction de la Recherche et des Collections
pour l’histoire du Louvre, et la sous-direc-
tion des jardins pour l’histoire des jardins ;
les fouilles, avec des projets de fouilles pour
les trois départements antiques et les arts de
l’Islam, dans la continuité d’une tradition
intrinsèque à l’histoire du Louvre ; un accent
redonné à l’épigraphie, domaine majeur
auquel les départements archéologiques
travaillent à travers un projet de Centre des
sources écrites du musée du Louvre ; une
politique de recherche autour de l’histoire
et de l’identité du musée Delacroix, à la
fois part du musée du Louvre et à l’identité
très particulière ; enfin, des approches de
l’histoire de l’art moderne qui vont au-delà
des écoles et des disciplines, avec des projets
mettant en valeur une histoire européenne
de l’art et des transferts culturels à travers
les collections du Louvre.
Ces projets sont accompagnés au sein du
musée par plusieurs réflexions stratégiques
au service de la recherche : d’une part,
une réf lexion sur les bibliothèques du
musée, dont la configuration est modifiée
en profondeur avec le déménagement,
longtemps attendu et enfin programmé
au printemps 2016, de la Bibliothèque
centrale des musées nationaux, hébergée au
Louvre depuis le XIX
e
siècle, vers la future
grande bibliothèque d’histoire de l’art de
l’INHA qui ouvrira en fin d’année 2016 ;
d’autre part, la fin du déploiement de la
base de gestion des collections du musée,
qui permettra à moyen terme une vision
globale de l’ensemble des collections du
Louvre, et leur mise en ligne d’ici 2020 ;
enfin, la reprise complète des réserves du
musée, avec la construction d’un Centre de
conservation du Louvre à Liévin (Nord –
Pas-de-Calais), prévu pour une ouverture
en 2019, et une réflexion sur les usages des
espaces au sein du musée, afin de permettre,
à Liévin comme au Louvre, un meilleur
accès aux collections du Louvre.
Les projets menés par les équipes scienti-
fiques du Louvre sont riches et nombreux,
à l’image de collections qui laissent ouverts
tous les possibles. À travers ce
Plan de la
recherche 2016-2020
, nous avons essayé d’en
donner une image synthétique, qui, je
l’espère, suscitera de nombreux projets
de partenariats, afin que l’ensemble de
la communauté scientifique, en France
comme à l’international, puisse bénéficier
des travaux que nous menons sur les collec-
tions nationales, et que, réciproquement, le
Louvre puisse bénéficier des compétences et
des expertises de chacun.
Jean-Luc Martinez