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Définition des domaines et axes de recherche au Louvre pour les années 2016-2020

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particulier : d’une part, pour les collections

archéologiques, dont la provenance doit être

très précisément étudiée pour documenter

leur arrivée au Louvre trop souvent méconnue

et mal interprétée, aussi bien que pour nourrir

toute acquisition dans les domaines archéo-

logiques qui relèvent de la compétence du

Louvre ; d’autre part, pour les biens spoliés

lors de la Seconde Guerre mondiale, en parti-

culier pour ceux désignés en tant que Musées

Nationaux Restitutions (MNR), pour lesquels

des recherches de provenance sont menées par

les administrations compétentes, notamment

en archives, auxquelles le musée contribue.

corpus d’œuvres

et catalogues

de collections

Le troisième axe des études de collections,

qui, logiquement, recoupe partiellement

l’étude des artistes, écoles et ateliers, porte

sur l’étude de corpus et la production de

catalogues de collections. Cet axe est égale-

ment caractéristique des recherches qui

ne sont possibles qu’au sein d’un musée :

des recherches au plus près des collections,

nécessitant l’ensemble des outils qui sont

à la disposition des conservations (dossiers

d’œuvre, inventaires, archives...), et qui ont

pour but d’approfondir la connaissance des

collections, dans un objectif, le plus souvent,

de publications de références. De nombreux

projets de long terme portent sur l’étude

de corpus complets, rendue possible par la

richesse et l’importance des collections du

Louvre, souvent complétées par des compa-

raisons avec des corpus d’autres musées, avec

le concours de collègues.

épigraphie et philologie

Au vu de la richesse, dans les départements

archéologiques, des collections que l’on peut

qualifier de « sources écrites », et de l’impor-

tance pour les disciplines d’archéologie et

d’histoire de l’art antique de déchiffrer ces

documents et objets de l’écrit, il a semblé

essentiel de définir un axe prioritaire dans le

domaine de la philologie et de l’épigraphie.

Le musée n’ayant, à cette période, pas d’épi-

graphiste dans ses équipes pour l’ensemble

des langues anciennes représentées par ses

collections, la majorité des projets inscrits

dans cet axe se font dans le cadre de colla-

borations avec des institutions de recherche

bénéficiant de ces compétences spécifiques.

La poursuite de telles recherches s’inscrit

également dans le cadre d’un projet, dans

les années à venir, d’ouverture au sein du

Louvre d’un Centre des sources écrites, sur

le modèle de ce qui existe ailleurs en Europe,

où ces collections pourraient être consultées

et mieux étudiées.

fouilles archéologiques

Enfin, dans la continuité des travaux menés

par le Louvre ou dont le Louvre est contri-

buteur, une importance particulière est

donnée aux fouilles archéologiques. Le

Louvre souhaite rester un acteur important

de l’archéologie française à l’étranger, et

poursuit son activité de participation, ou

de pilotage, d’importantes fouilles dans les

domaines qui relèvent de ses compétences :

en Égypte et au Soudan, en Grèce ou dans

le monde grec, en Italie, en Ouzbékistan et

au Proche-Orient dans la mesure du possible

dans la situation géopolitique actuelle. Au

regard des difficultés que peuvent rencontrer

les archéologues dans de nombreux pays

actuellement et des risques encourus par de

nombreux sites, il semble particulièrement

important que le Louvre, comme l’ensemble

des acteurs de l’archéologie, poursuive autant

que possible une activité de fouilles pour

contribuer à la connaissance et à la sauve-

garde de ces patrimoines. Les résultats des

fouilles menées font l’objet d’expositions,

de conférences, afin d’assurer également la

mission de transmission du musée et d’in-

formation sur ce patrimoine.