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Plan de la recherche

2016-2020

La création officielle du département des

Sculptures et des Objets d’art du Moyen Âge,

de la Renaissance et des Temps modernes (DS)

remonte à 1871, les sculptures et les objets d’art

formant deux départements distincts en 1893.

Cependant, en dépit de rattachements variables,

le musée de Sculpture moderne, défini comme

une collection dans des salles permanentes,

existe dès 1824. Il présente alors, dans la galerie

d’Angoulême, des sculptures provenant des

résidences et des jardins royaux, de l’Académie

royalede peinture et de sculpture et dumuséedes

Monuments français, créé en1795parAlexandre

Lenoir à partir des saisies révolutionnaires, et

supprimé en 1816.

Rassembler des œuvres issues de ces trois

origines restera une priorité du département,

enrichi également par de rares commandes à des

artistes vivants, et par le reversement du musée

du Luxembourg, consacré aux artistes vivants.

À partir des années 1850, le département achète,

notamment, des œuvres médiévales et, à partir

des années 1880, il récupère dans les dépôts lapi-

daires des pièces qui assurent une représentation

plus large des régions de France. En 1862, l’achat

de la collectionCampana fait réellement entrer la

sculpture italienne de la Renaissance au Louvre.

Dons et legs de collectionneurs ou de la Société

des Amis du Louvre ouvrent encore la collection

à de nouvelles curiosités, comme l’Europe du

Nord, le XVIII

e

siècle français ou encore Barye.

Depuis la fin du XIX

e

siècle, la politique d’ac-

quisition s’attache à offrir une présentation

aussi complète que possible de la sculpture

française, et à rassembler, autour des ensembles

majeurs que sont les collections italienne,

du Moyen Âge au XIX

e

siècle, ou flamande

et germanique de la fin du Moyen Âge, des

œuvres représentatives des créations les plus

marquantes de l’art européen.

Après la galerie d’Angoulême et ses accrois-

sements en deux ensembles séparés autour

de la cour Carrée, le département a occupé

l’aile de Flore entre 1934 et 1993, dans un

développement qui n’était pas achevé lors du

départ des œuvres de la seconde moitié du

XIX

e

siècle pour le musée d’Orsay. Le projet

duGrand Louvre lui a donc offert la possibilité

de présenter sa collection de façon satisfaisante

aussi bien quantitativement que qualitative-

ment, au prix toutefois de la séparation en deux

parcours. Depuis novembre 1993, la sculpture

française se déploie au rez-de-chaussée de

l’aile Richelieu, dans 33 salles réparties autour

de deux cours couvertes. En octobre 1994, la

sculpture étrangère/européenne a trouvé place

au rez-de-chaussée bas et au rez-de-chaussée

de l’aile Denon, constituant pour l’Italie les

galeries Donatello, Della Robbia et Michel-

Ange, attribuant à l’Espagne le bas de l’escalier

Mollien, et aux sculptures de l’Europe duNord

l’entresol et le rez-de-chaussée de l’aileMollien.

Le département vient de connaître deux

changements de son périmètre. Il était en

charge de la statuaire des jardins dépendant du

Palais, domaine dans lequel il s’était beaucoup

investi depuis les années 1980. La conservation

et la mise en valeur de ce patrimoine sont

rattachées, depuis 2015, à la sous-direction

des jardins de la direction du Patrimoine

architectural et des Jardins. D’autre part, une

section d’histoire du Louvre s’était constituée

au sein du département depuis les années 1980

également, reflet tant des intérêts de son équipe

scientifique que de la nature d’une partie des

objets qui relèvent de cette catégorie, beau-

coup étant en rapport avec le décor sculpté du

Palais. Depuis 2014, cette section est devenue

un service de la direction de la Recherche

et des Collections.

la constitution de la collection