1806-1824 - Rome et Florence
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Eros ingresque


Durant son séjour à la Villa Médicis, Ingres va définir trois types de traitement autonome du corps féminin : la femme assise nue de dos, la femme allongée et la femme torturée et soumise.

La Baigneuse Valpinçon, envoi de Rome en 1808, révèle ses recherches en rupture avec l’idéal antique. Refusant la description du visage et donc la personnalisation de son modèle, Ingres met en scène cette femme de dos, entièrement nue à l’exception du foulard et du linge. Il invente là l’iconographie, le parti pris et l’univers érotique qu’il allait décliner dans d’autres œuvres.

La Grande Odalisque, de dos accoudée sur son bras gauche et tenant son mollet gauche de sa main droite évoque l’attente de l’amour. La mise en scène a été minutieusement préparée : arabesque délicate du corps, accessoire orientalisant.

Dans le troisième modèle Roger et Angélique, Ingres met en scène une femme martyrisée, humiliée et soumise dans un paysage romantique et lunaire.

La Baigneuse Valpinçon dite La grande baigneuse
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La Baigneuse Valpinçon dite La grande baigneuse, 1,46m x 97,5cm, 1808, Paris, Musée du Louvre
© Erich Lessing

La Grande odalisque
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La Grande odalisque, 91cm x 1,62m, 1814, Paris, Musée du Louvre
© Erich Lessing

Roger délivrant Angélique
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Roger délivrant Angélique, 1,47m x 1,99m, 1819, Paris, Musée du Louvre
© Erich Lessing