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Les Troyens
© M.-N. Robert.
Dimanche 5 octobre
15 h
Les Troyens
Hector Berlioz
Séance présentée par Christian
Wasselin
L’année
(celle du bicentenaire
de la naissance de Berlioz) fut marquée
par une série de représentations
retentissantes des
Troyens
au Châtelet.
Berliozien exigeant et passionné,
John Eliot Gardiner abordait pour
la première fois ce vaste opéra, et
ce, en compagnie de son Orchestre
Révolutionnaire et Romantique,
formation née en
et qui n’aurait
peut-être jamais existé sans la tendresse
du chef anglais pour la musique
française. Cet orchestre révèle toutes
les couleurs de la partition et répond
idéalement au lyrisme et à la tension
que le chef imprime à sa direction.
Ces
Troyens
sont également restés
mémorables grâce à la Cassandre
d’Anna Caterina Antonacci, qui
fut pour beaucoup une révélation :
incandescente, possédée, servie par
une impeccable diction et un sens
tragique comme on n’osait l’espérer.
Ludovic Tézier, Gregory Kunde,
Stéphanie d’Oustrac, Renata Pokupic
et bien sûr Susan Graham, font de la
distribution de ces
Troyens
l’une des plus
exaltantes qui aient jamais été réunies.
Habile scénographe, Kokkos ne cherche
pas midi à quatorze heures : son dessein
n’est pas d’actualiser
Les Troyens
ou d’en
délivrer le sens caché mais de les donner
à voir, d’en souligner l’ampleur et le
souf e, de permettre aux solistes
et au chœur, également très présent,
de se donner tout entiers à la musique.
C. W.
Opéra en cinq actes
(neuf tableaux), livret
du compositeur, d’après
l’Énéide
de Virgile.
Création
: Karlsruhe, Hoftheater,
6 décembre 1890.
Chœurs de Monteverdi et du Théâtre
du Châtelet; Orchestre Révolutionnaire
et Romantique
Dir.
: Sir J. E. Gardiner.
Mise en scène, décors et costumes
:
Y. Kokkos.
Lumières
: P. Trottier.
Avec
S. Graham (Didon), A. C. Antonacci
(Cassandre), G. Kunde (Enée), L.Tézier
(Chorèbe / le fantôme de Chorèbe), L. Naouri
(Narbal / le Grand Prêtre), R. Pokupic (Anna),
L. Koniordou (Andromaque), H. Lykavieris
(Astyanax), M. Padmore (Iopas), S. d’Oustrac
(Ascagne), T. Lehtipuu (Hylas / Hélénus),
N. Testé (Panthée), F. Bernadi (le fantôme
d’Hector).
Réal
.: P. Maniura.
Prod
.: Théâtre musical de Paris –
Châtelet / François Roussillon et associés
/ BBC / NHK / INA, 2003, 5h12.
L’héritage de Jean-Philippe Rameau
Samedi 11 octobre
15 h
La Belle Hélène
Jacques Offenbach
Collaboration la plus aboutie entre
Offenbach et ses librettistes Meilhac
et Halévy,
La Belle Hélène
triomphe
sur la scène du Théâtre des Variétés
en
et s’est depuis imposée avec
les
Contes d’Hoffmann
comme l’opéra
le plus populaire de son auteur. Parodie
délirante de l’Antiquité aussi bien que
du grand opéra à la Meyerbeer, satire
féroce de la bourgeoisie impériale
triomphante, l’œuvre enchaîne
anachronismes, jeux de mots et farces
musicales à un rythme trépidant.
À l’imagination et à la verve de leurs
auteurs répond l’énergie de celles de
Marc Minkowski et Laurent Pelly.
Trois ans après une première incursion
dans l’univers d’Offenbach avec
Orphée
aux Enfers
et quelques mois à peine après
un inoubliable
Platée
, le tandem revisite
l’œuvre de fond en comble, notamment
par le biais d’une ne réactualisation
des dialogues due à Agathe Mélinand.
À cela s’ajoute une distribution sans
fausse note, dominée par l’incarnation
plus vraie que nature d’une Belle Hélène
un peu défraîchie signée de la grande
Felicity Lott, digne héritière de la
créatrice du rôle Hortense Schneider.
Opéra bouffe en trois actes
,
livret de H. Meilhac et L. Halévy,
adapté par A. Mélinand pour
le Théâtre musical du Châtelet.
Chœur et orchestre des Musiciens
du Louvre Grenoble
Dir
.: M. Minkowski.
Mise en scène et costumes
: L. Pelly.
Chorégraphie
: L. Scozzi.
Décors
: Ch. Thomas.
Lumières
: J. Adam.
Avec
Dame F. Lott (Hélène), Y. Beuron
(Pâris), M. Sénéchal (Ménélas), E. Huchet
(Achille), A. Gabriel (Ajax I), L. Alvaro (Ajax
II), A. Legay (Bacchis), Ch. Grapperon
(Philocome).
Prod
.: RM Associates / LGM /
Théâtre Musical de Paris– Châtelet/
France 2 / Mezzo, 2000, 2h10.
Distr
.: Arthaus Musik.
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La Belle Hélène
© Catherine Ashmore.
3 octobre—9 novembre