Previous Page  55 / 172 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 55 / 172 Next Page
Page Background

Archéologie et histoire de l’art des mondes grec, étrusque, italique et romain

- 53

terrain s’articule autour de trois axes : un volet

archéologique consacré à l’analyse du territoire

poliade, un volet archéométrique portant sur

une étude des ateliers locaux, et enfin une

aide à la valorisation des fouilles anciennes

via l’établissement de publications communes.

La mission archéologique

franco-roumaine à Orgamè

Cettemission franco-roumaine avupour sapart

le jour en 2010 sur un financement quadriennal

de l’Agence nationale de la recherche. Elle s’est

intéressée aux premiers temps de la colonisation

grecque en mer Noire grâce à son ancrage à

Orgamè, laquelle constitue un des quatre plus

anciens établissements grecs de mer Noire.

La découverte au cours de ces travaux de

trois autres implantations coloniales grecques

apporte un regard nouveau sur cette période

clé. Elle concerne également les établissements

grecs du bas-Danube.

Recherches sur les collections

issues des campagnes de fouilles

du site antique d’Éléonte

(Chersonèse de Thrace - presqu’île

de Gallipoli - Turquie)

Porteurs : A. Baralis, A. Kardianou

Les objets issus des fouilles d’Éléonte

forment un corpus important : la totalité de

la première campagne de 1915 (237 objets), et

les 1 144 objets issus des autres campagnes

(1920-1923) sont conservés au musée du

Louvre ; les 200 objets environ, trouvés après

le mois de mai 1923, sont conservés au Musée

archéologique d’Istanbul.

Ce corpus est complété par d’importantes

sources documentaires : un rapport très

complet (publié dans le

Bulletin de corres-

pondance hellénique

de 1915) et huit rapports

d’état-major du Corps d’occupation de

Constantinople (rédigés tout au long des

campagnes entre 1920 et 1923) enrichis de

notes, de plans, de dessins et d’une couver-

ture photographique des objets retrouvés lors

des deux dernières campagnes. Ces rapports

sont inédits. Le rapport de 1915 doit être

réactualisé et publié également.

Cet ensemble constitue un témoignage

précieux et irremplaçable tant du point de

vue archéologique – il s’agit de la nécropole

d’un comptoir commercial puis d’une colonie

athénienne active à partir du VII

e

siècle av.

J.-C. et jusqu’au II

e

siècle apr. J.-C. – que du

point de vue historique : la fouille menée

dans des circonstances très particulières par

l’Armée de l’Orient a été conduite avec une

rigueur scientifique remarquable.

Recherches sur la cité de Milet

et son rayonnement en mer Noire

et en Méditerranée

Porteurs : F. Gaultier, A. Baralis, L. Laugier

Partenaires : British Museum, musées de

Berlin, université de Bochum, Institut

archéologique allemand de Berlin,

Institut archéologique autrichien,

musée de l’Ermitage, Instituts archéologiques

de Moscou et de Kiev, musée Pouchkine,

musée national d’Histoire de Kiev,

Musée archéologique d’Odessa

Considérée aux VII

e

et VI

e

siècles av. J.-C.

comme la perle de l’Ionie, Milet est durant

la période archaïque l’une des cités grecques

parmi les plus actives. Foyer intellectuel

majeur avant même Athènes, patrie de

l’école philosophique fondée par Thalès,

Milet exerce aussi son contrôle sur le grand

sanctuaire d’Apollon à Didymes. Cette posi-

tion, qui lui confère un ascendant au sein

des cités ioniennes, lui permet de rayonner

jusqu’en mer Noire.

Le DAGER, qui conserve le produit d’une

des toutes premières campagnes menées à

Milet et Didymes par Olivier Rayet (1873) et

un fonds important d’œuvres provenant des

colonies grecques de la mer Noire, a souhaité

développer un projet de recherche transversal

sur ce sujet.

Une exposition mettra en regard cette métro-

pole majeure du monde grec et son monde

colonial à travers ses productions artistiques

et artisanales.

Il s’agit de présenter l’histoire de Milet depuis

les premiers temps de l’occupation du site

durant l’âge du bronze, documentée par des