

Archéologie et histoire de l’art des mondes grec, étrusque, italique et romain
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terrain s’articule autour de trois axes : un volet
archéologique consacré à l’analyse du territoire
poliade, un volet archéométrique portant sur
une étude des ateliers locaux, et enfin une
aide à la valorisation des fouilles anciennes
via l’établissement de publications communes.
•
La mission archéologique
franco-roumaine à Orgamè
Cettemission franco-roumaine avupour sapart
le jour en 2010 sur un financement quadriennal
de l’Agence nationale de la recherche. Elle s’est
intéressée aux premiers temps de la colonisation
grecque en mer Noire grâce à son ancrage à
Orgamè, laquelle constitue un des quatre plus
anciens établissements grecs de mer Noire.
La découverte au cours de ces travaux de
trois autres implantations coloniales grecques
apporte un regard nouveau sur cette période
clé. Elle concerne également les établissements
grecs du bas-Danube.
Recherches sur les collections
issues des campagnes de fouilles
du site antique d’Éléonte
(Chersonèse de Thrace - presqu’île
de Gallipoli - Turquie)
Porteurs : A. Baralis, A. Kardianou
Les objets issus des fouilles d’Éléonte
forment un corpus important : la totalité de
la première campagne de 1915 (237 objets), et
les 1 144 objets issus des autres campagnes
(1920-1923) sont conservés au musée du
Louvre ; les 200 objets environ, trouvés après
le mois de mai 1923, sont conservés au Musée
archéologique d’Istanbul.
Ce corpus est complété par d’importantes
sources documentaires : un rapport très
complet (publié dans le
Bulletin de corres-
pondance hellénique
de 1915) et huit rapports
d’état-major du Corps d’occupation de
Constantinople (rédigés tout au long des
campagnes entre 1920 et 1923) enrichis de
notes, de plans, de dessins et d’une couver-
ture photographique des objets retrouvés lors
des deux dernières campagnes. Ces rapports
sont inédits. Le rapport de 1915 doit être
réactualisé et publié également.
Cet ensemble constitue un témoignage
précieux et irremplaçable tant du point de
vue archéologique – il s’agit de la nécropole
d’un comptoir commercial puis d’une colonie
athénienne active à partir du VII
e
siècle av.
J.-C. et jusqu’au II
e
siècle apr. J.-C. – que du
point de vue historique : la fouille menée
dans des circonstances très particulières par
l’Armée de l’Orient a été conduite avec une
rigueur scientifique remarquable.
Recherches sur la cité de Milet
et son rayonnement en mer Noire
et en Méditerranée
Porteurs : F. Gaultier, A. Baralis, L. Laugier
Partenaires : British Museum, musées de
Berlin, université de Bochum, Institut
archéologique allemand de Berlin,
Institut archéologique autrichien,
musée de l’Ermitage, Instituts archéologiques
de Moscou et de Kiev, musée Pouchkine,
musée national d’Histoire de Kiev,
Musée archéologique d’Odessa
Considérée aux VII
e
et VI
e
siècles av. J.-C.
comme la perle de l’Ionie, Milet est durant
la période archaïque l’une des cités grecques
parmi les plus actives. Foyer intellectuel
majeur avant même Athènes, patrie de
l’école philosophique fondée par Thalès,
Milet exerce aussi son contrôle sur le grand
sanctuaire d’Apollon à Didymes. Cette posi-
tion, qui lui confère un ascendant au sein
des cités ioniennes, lui permet de rayonner
jusqu’en mer Noire.
Le DAGER, qui conserve le produit d’une
des toutes premières campagnes menées à
Milet et Didymes par Olivier Rayet (1873) et
un fonds important d’œuvres provenant des
colonies grecques de la mer Noire, a souhaité
développer un projet de recherche transversal
sur ce sujet.
Une exposition mettra en regard cette métro-
pole majeure du monde grec et son monde
colonial à travers ses productions artistiques
et artisanales.
Il s’agit de présenter l’histoire de Milet depuis
les premiers temps de l’occupation du site
durant l’âge du bronze, documentée par des