Chaire du Louvre 2022

Mercredi 14 décembre à 19h DES ANTIQUITÉS PLURIELLES : LE LOUVRE ET L’ARCHÉOLOGIE IMPÉRIALE (ALGÉRIE, MEXIQUE, CAMBODGE) Au milieu du XIX e siècle, l’expansion impériale et coloniale française au Proche-Orient, au Maghreb, au Mexique ou en Asie du Sud- Est donne lieu à la formation de collections d’antiquités de genres nouveaux. Alors que l’archéologie se professionnalise, et accompagne l’activité militaire et diplomatique de la France, des objets provenant d’Algérie et du Mexique sont présentés au Louvre dans des galeries qui leur sont consacrées, tout à côté des antiquités égyptiennes et assyriennes. En 1874, en revanche, les conservateurs refusent d’accueillir la collection d’art khmer rapportée du Cambodge par Louis Delaporte, pourtant missionné par le Louvre. Où donc situer la frontière entre « antiquités » et « curiosités » dans le contexte impérial ? Jeudi 15 décembre à 19h LA «MISSION CIVILISATRICE» DE LA GALERIE ESPAGNOLE : TABLEAUX D’UNE COLLECTION PERDUE Au XIX e siècle, on dit de l’Espagne qu’elle est la «porte de l’Orient»: elle suscite fascination et répulsion. En 1835, le roi Louis-Philippe finance une «mission artistique» pour constituer rapidement une importante collection de peinture espagnole. Inaugurée en 1838, la «galerie espagnole» du Louvre qui en résulte est riche en chefs-d’œuvre de Velázquez, Zurbarán, Murillo, Ribera, Cano et Goya. Dispersée après la chute de Louis-Philippe, cette collection unique et désormais perdue aura profondément marqué nombre de visiteurs et d’artistes. Tableau par tableau, cette conférence tâchera de comprendre les différents enjeux sociaux, politiques et esthétiques attachés à la présentation au Louvre de la peinture venue d’Espagne.

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