Trajectoires - Faits marquants 2024
Le Louvre connecté à la ville, aux territoires et au monde Bilan d’activité - 2024 88 Parlez-nous de cette nouvelle Galerie du temps… La Galerie du temps a été pensée comme un fleuve du temps que l’on descend à sa guise, mais que l’on peut aussi remonter. À travers plus de 250 œuvres exceptionnelles, représentant l’ensemble des départements du Louvre, elle offre un parcours qui multiplie les points de vue et fait dialoguer les cultures et les civilisations à travers les siècles et les géographies. Des Saisons d’Arcimboldo, tout juste restaurées, à la maquette du complexe de Saint Sépulcre, récemment acquise par le département des Arts de Byzance et des Chrétientés en Orient, les prêts significatifs du musée du Louvre montrent combien les deux institutions ont à cœur de faire vivre une communauté de projet, d’esprit et d’ambition. La Galerie s’est également enrichie de prêts issus de différentes collections nationales, de la Préhistoire à nos jours, grâce au musée d’Archéologie nationale– Domaine national de Saint-Germain-Laye, au musée du quai Branly–Jacques Chirac et au musée national des arts asiatiques–Guimet, permettant autant de points de rencontre. Enfin, six artistes contemporains – Simone Fattal, Giulia Andreani, Jean Claracq, Kent Monkman, Zanele Muholi et Éva Nielsen – ont été invités à porter leur regard sur les œuvres, offrant au public, à travers leurs yeux, une perspective nouvelle sur l’histoire de l’art. Comment la relation aux publics a-t-elle été (re)pensée? Marque de fabrique du Louvre-Lens, la relation aux publics est l’un des piliers du musée, depuis sa création. La nouvelle Galerie du temps s’est accompagnée d’un chantier de médiation participatif inédit, à l’appui de plus de dix ans de rencontres avec tous les publics. L’ensemble des dispositifs de médiation a été conçu en dialogue entre les équipes du musée et plus de 200 contributrices et contributeurs – habitants voisins du musée, étudiants volontaires, mais aussi acteurs de la santé, de la solidarité et des arts vivants. Cette aventure a abouti pour la première fois à des doubles cartels pour chaque œuvre, en textes et en images. Citons parmi eux les étonnants cartels dansés créés par les habitants et habitantes avec le chorégraphe Sylvain Groud, symbole du fait que l’on peut chanter et danser les œuvres, comme cela a été le cas lors de la fête d’ouverture. Le Panier de fraises : un chef-d’œuvre en itinérance Un temps menacé de quitter la France, Le Panier de fraises de Chardin (1699-1779) est entré dans les col- lections du Louvre en février 2024. Grâce à l’engage- ment de LVMHMoët Hennessy - Louis Vuitton, près des deux tiers de la somme nécessaire à cette acqui- sition avaient déjà pu être rassemblés, soit quinze millions d’euros, complétés par le soutien d’autres grands donateurs, de la Société des Amis du Louvre et, enfin, par la générosité de près de 10 000 dona- teurs individuels qui ont permis de rassembler plus d’1,6 million d’euros, un record pour une campagne «Tous mécènes! ». Dès son acquisition, le tableau a été exposé au public au musée du Louvre-Lens avant de rejoindre Paris puis d’être présenté successivement au musée des Beaux-Arts de Brest et au musée d’art Roger-Quilliot de Clermont-Ferrand. Les prêts significatifs du musée du Louvre montrent combien les deux institutions ont à cœur de faire vivre une communauté de projet, d’esprit et d’ambition.
RkJQdWJsaXNoZXIy NDYwNjIy