Trajectoires - Faits marquants 2024

85 Bilan d’activité - 2024 d’exposition. En prenant le Louvre à revers et révélant les couches archéologiques de sa partie médiévale, cette communauté de performeurs et de performeuses a permis à chaque visiteur de découvrir ses fondations et d’accéder à un organisme vivant, exhalant, bruissant, peuplé de figures graves ou cocasses. Comme un contre- point aux «Figures du fou», Petites joueuses a agi telle une nef chantante affirmant la centralité de la marge. Question à Luc Bouniol-Laffont, directeur de l’Auditorium et des Spectacles Musiques actuelles, performances inédites… Qu’apporte la création contemporaine à la programmation culturelle du musée ? Le Louvre, s’il veut parler à tous, doit s’ouvrir à de nouveaux regards et à de nouvelles sensibilités. En invitant de grands chorégraphes (Mehdi Kerkouche et François Chaignaud qui ont succédé en 2024 à Anne Teresa De Keersmaeker et à Jérôme Bel) ou des artistes de musiques actuelles de renom (Birds on a Wire, après Feu! Chatterton l’année précédente) à créer in situ , nous montrons que le musée, par la richesse de ses collections, la magie du lieu et sa profondeur historique, demeure une source d’inspiration pour les artistes de toutes les disciplines. Cela a toujours été la vocation du Louvre d’être la maison des artistes vivants. Nous voulons nous adresser prioritairement à un public de Parisiens et de Franciliens. Il est très important que ce musée ne soit pas seulement le musée « des touristes », nos visiteurs de loin les plus nombreux, et que le public de proximité s’y sente à nouveau chez lui, y vienne et y revienne avec gourmandise, et puisse y trouver ce qui correspond à ses centres d’intérêt et à sa curiosité. Le Louvre a tant à offrir ! Les artistes que nous invitons attirent avec eux des communautés de public complètement nouvelles pour le musée. Ces publics souvent découvrent le Louvre, et la richesse de ses collections, à l’occasion d’un spectacle ou d’un concert. C’est la raison pour laquelle ces créations sont proposées en général au sein du musée, au milieu des œuvres, dans un dialogue avec elles. Cette rencontre est souvent une expérience inoubliable. Et que seul le Louvre peut offrir. Comme nous le disons souvent quand nous dévoilons un nouveau projet de création : «C’est au Louvre et nulle part ailleurs ! » Ces nouveaux publics sont jeunes, urbains, connectés. Ils partagent leur expérience du Louvre sur les réseaux sociaux, et attirent à leur tour de nouveaux publics. Ils contribuent à faire évoluer l’image du musée comme un lieu ouvert sur la ville et sur son temps. Le Louvre, s’il veut parler à tous, doit s’ouvrir à de nouveaux regards et à de nouvelles sensibilités. Petites joueuses de François Chaignaud