Trajectoires - Faits marquants 2024
83 Bilan d’activité - 2024 Carte blanche à Klaus Mäkelä et à l’Orchestre de Paris : rendez-vous musicaux inédits au musée Pour la première fois, lemusée du Louvre a donné carte blanche à un chef d’orchestre, Klaus Mäkelä, et à l’Or- chestre de Paris dont il est le directeur musical. Entre le 2 mars et le 16 juin 2024, différents programmes musi- caux ont ainsi résonné à travers les espaces du musée. Au cœur des collections, deux concerts ont confronté des œuvres emblématiques du Louvre avec des pièces musicales peu jouées en France. Habitué à réunir de grands effectifs, l’Orchestre de Paris a cette fois-ci joué un répertoire de musique de chambre conçu pour de petits ensembles. Ainsi, Klaus Mäkelä a dirigé, dans la salle Charles Le Brun et depuis le violoncelle, son instrument de formation, Battalia a 10 en ré majeur C 61 , composée en 1673 par Heinrich Ignaz Franz Biber, et l’ Octuor à cordes en ut majeur opus 71 , de Georges Enesco. David contre Davies Dans les Salles rouges, Klaus Mäkelä retrouva son pupitre de chef d’orchestre devant Le Sacre de Napoléon de Jacques-Louis David avec Music for the Funeral of Queen Mary Z 860 de Purcell, composé en 1695 pour le service funéraire de la reine Mary. À ce prélude succéda Eight Songs for a Mad King (1969) de Peter Maxwell Davies, interprété par le baryton Thomas Florio. Enmoins de trenteminutes, cet inquié- tant collage sonore dépeint la folie du roi George III et évoque tour à tour Haendel, un menuet du 18 e siècle ou encore le rythme moderne d’un fox-trot. Un clin d’œil à la confrontation des anciens protagonistes des guerres napoléoniennes incarnés (musicalement) par le roi anglais et (dans l’image) par Napoléon. De duel historique en confrontation esthétique, Klaus Mäkelä rappelait que le dialogue entre peinture et musique peut aussi être un champ de bataille. Concert de Klaus Mäkelä et de l’Orchestre de Paris dans les salles de peinture française
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