Trajectoires - Faits marquants 2024
Le Louvre toujours plus ouvert à ses publics Bilan d’activité - 2024 68 AVEC «L’ÉCOLOGIE AU MUSÉE. UN APRÈS-MIDI AU LOUVRE», GRÉGORY QUENET FAIT RÉSONNER AUTREMENT LES ENJEUX ÉCOLOGIQUES Dans cette coédition du musée du Louvre et des Éditions Macula, Grégory Quenet, l’un des pionniers de l’histoire environnementale et des humanités environnementales en France, s’est inspiré des neuf millénaires d’histoire et d’art que couvrent les collections du musée pour ouvrir de nouvelles pistes de réflexion. En « un après-midi au Louvre », le passage de l’intérieur à l’extérieur, l’action sur l’environnement en Mésopotamie, les paysages métaphysiques, les animaux du Brésil, le changement climatique, prennent ainsi corps dans les espaces et les collections du musée, rassemblant des expériences humaines de trente siècles. En prenant en considération les « environnements de l’œuvre d’art », suivant les termes de l’auteur, ce sont les nôtres que nous pouvons ensuite découvrir. Réfléchir au rôle du musée, c’est réfléchir à la manière dont une société se représente, nourrit son identité, regarde son histoire. Louvre, contribué l’un et l’autre à faire de la Chaire un rendez-vous propre à questionner l’identité, le message et la fonction du Louvre. Souleymane Bachir Diagne a choisi pour sa part de réfléchir, en philosophe, à la « vocation universelle » de notre musée. Comment le Louvre pose-t-il la question de l’universel? Intitulée « Louvre : quels universels ? », la Chaire du Louvre 2024 intervient à un moment crucial pour le Louvre, engagé dans de grands chantiers. Le pavillon des Sessions rouvrira à l’automne 2025 dans une toute nouvelle configuration qui favorisera le dialogue et les regards croisés entre les œuvres du musée du quai Branly-Jacques Chirac, provenant d’Asie, d’Océanie, d’Afrique et des Amériques, et celles du musée du Louvre. Plus loin à l’horizon, se profilent déjà les nouveaux parcours des antiquités romaines, des arts de l’Islam et des arts de Byzance et des Chrétientés en Orient, également conçus en synergie. Ces transformations posent la question de la mise en récit des collections : comment écrire, au Louvre, la rencontre des cultures ? De quelle façon le musée engage-t-il la réflexion sur les grands enjeux contemporains du monde des musées ? Les musées ne sont pas des lieux hors du temps, ils sont à l’inverse au cœur de la société. Les enjeux qui les touchent ne sont pas strictement « muséaux » : ils reflètent des questionnements plus larges, dont certains bousculent notre monde. Réfléchir au rôle du musée, c’est donc aussi réfléchir à la manière dont une société se représente, nourrit son identité, regarde son histoire. Interroger la possibilité d’un « dialogue des cultures » au sein du Louvre, comme l’a fait Souleymane Bachir Diagne, c’est poser des questions et proposer des réponses qui dépassent de loin le cadre du musée.
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