Trajectoires - Faits marquants 2024
Le Louvre en mouvement Bilan d’activité - 2024 34 calendrier, impacts potentiels et indicateurs de succès. Dans le cadre d’une restitution organisée le 4 juin 2024, à l’Auditorium Michel Laclotte, 12 chantiers prioritaires ont été mis en avant pour une mise en œuvre immédiate. Ces travaux ont aussi été présentés aux organisations syndicales lors des deux comités de pilotage RSO réunis en 2024. Pourquoi ce plan est-il une priorité pour le musée? Hélène Vassal : Cette évolution n’est pas seulement une priorité pour le Louvre mais pour l’ensemble des musées. La nouvelle définition du musée, adoptée en 2022 par l’ICOM, l’énonce clairement : le musée « encourage la diversité et la durabilité ». L’important engouement suscité par le projet et la forte mobilisation des équipes attestent aussi d’une réorientation attendue par les agents. Le Plan d’écologie du patrimoine est une priorité car il participe à transformer l’établissement. En effet, ce travail vient parfois chambouler usages et normes, en matière de consignes climatiques, de prêts d’œuvres ou de modes de production des expositions. La singularité du palais du Louvre et de ses collections doit aussi être appréciée car aucune solution ou formule ne peut venir s’y déployer telle quelle. Le changement se conduit donc sur le temps long, en prônant la concertation et en mobilisant l’intelligence collective. Imaginer le Louvre de demain à l’aune du changement climatique, c’est donc se poser la question de savoir comment nous serons en mesure de concilier nos pratiques professionnelles, nos missions fondamentales de conservation et de transmission tout en s’interrogeant sur notre capacité à faire mieux, ensemble et autrement. Questions à Maxime Caussanel, chargé du développement durable à la direction Financière, Juridique et des Moyens Quelles sont les actions de développement durable mises en œuvre par le Louvre? Elles sont nombreuses et couvrent sept thématiques qui correspondent à ses champs d’activité. Premièrement, à travers ses différents métiers, la conservation du musée facilite le réemploi autour des collections : revoir les standards d’emballage desœuvres, adapter la présentation et le stockage des collections aux conditions environnementales des espaces, dans le but de tendre vers une conservation plus sobre, plus durable, à la pointe des méthodes actuelles. Deuxièmement, les efforts des agents se portent sur les conditions de réalisation des expositions temporaires. À travers une réflexion sur le format général, la scénographie et les pratiques de transport pour l’optimisation des convoiements sécurisés des œuvres, le Louvre tente ainsi de réduire l’empreinte environnementale globale de ses expositions. Troisièmement, le Louvre agit sur les matériels et les matériaux utilisés par ces activités ; il élabore un plan climat comprenant un volet technique et un volet bâtimentaire. Les services techniques du musée organisent ainsi la résilience du palais face à l’urgence climatique et œuvrent à la réduction générale des consommations d’énergies. L’urgence environnementale pèse aussi sur les jardins du Louvre. L’amélioration de la gestion des déchets, la diversification et l’amplification du végétal, la réduction de l’empreinte carbone des activités événementielles sont les réponses apportées par la sous-direction des jardins à ce contexte contraint, en parallèle du développement de la médiation et de la sensibilisation autour de l’écologie, de la biodiversité et du climat. Latransitionversunmodèleplussoutenableetl’adaptation aux changements climatiques s’accompagnent d’une évolution des pratiques professionnelles, encouragée par un plan de formation général et métiers, par l’obtention d’une labellisation pour des usages numériques sobres
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