Trajectoires - Faits marquants 2024
33 Bilan d’activité - 2024 Le plan d’écologie du patrimoine : une priorité commune Afin de porter plus loin son engagement en faveur du développement durable, le Louvre a défini en 2024 un Plan d’écologie du patrimoine. Destiné à adapter l’activité du musée aux enjeux environnementaux et sociétaux actuels, celui-ci définit une série d’actions ambitieuses visant à réduire l’empreinte écologique du musée et à concilier qualité de visite, gestion quo- tidienne des collections et écoresponsabilité. Questions À Marie Lacambre, directrice Financière, Juridique et des Moyens, et à Hélène Vassal, directrice du Soutien aux collections Qu’est-ce que le Plan d’écologie du patrimoine du Louvre? Marie Lacambre : Face aux défis contemporains que représentent les bouleversements environnementaux et sociaux, la Présidente-directrice nous a confié l’écriture d’une feuille de route définissant la trajectoire dumusée pour construire concrètement une «écologie du patrimoine». Ce plan s’inscrit dans la continuité d’une série d’actions en faveur du développement durable menées depuis 2010 par le musée du Louvre. Il se confond désormais avec la stratégie RSO (Responsabilité sociétale des organisations) de l’établissement pour la période 2025-2029 et vient innerver l’ensemble des actions mises en œuvre au musée. Nous sommes partis de deux interrogations : 1/ Comment concilier la qualité de visite, la gestion quotidienne des collections, le haut niveau d’exigence inhérent au Louvre et l’écoresponsabilité? 2/ Comment transformer le palais pour en réduire l’empreinte écologique ? Ces questions ont permis d’identifier six champs d’action thématiques et de les décliner en actions concrètes pour définir une conservation durable des collections, repenser les expositions temporaires, garantir la résilience du bâti et la réduction de la consommation énergétique, valoriser et favoriser l’environnement naturel du musée, repenser le rapport du Louvre à tous ses publics et, enfin, développer l’engagement du Louvre en matière d’inclusion et interroger nos pratiques professionnelles. Vous avez engagé pour ce plan une démarche participative, fondée sur le volontariat. Pouvez-vous nous parler de cette approche ? Marie Lacambre : La réflexion et la mise en œuvre de ce programme ont en effet été menées de façon collective et nous nous félicitons que l’ensemble des directions et départements du Louvre y aient contribué. Un premier appel à volontariat a été lancé à la rentrée 2023. Environ 200 agents du musée se sont répartis au sein des six groupes de travail créés. HélèneVassal : Chaque groupe a organisé ses travaux et réflexions au regard de la spécificité de chacune des thématiques et en tenant compte des attentes et contributions des participants. L’objectif fixé était que chaque groupe puisse, à l’issue des travaux, présenter entre 3 et 5 actions priorisées selon des critères d’impact et de facilité de déploiement. 59 fiches-actions, bâties au travers d’une cinquantaine d’ateliers, ont ainsi été produites déclinant objectifs, Comment concilier la qualité de visite, la gestion quotidienne des collections, le haut niveau d’exigence inhérent au Louvre et l’écoresponsabilité ?
RkJQdWJsaXNoZXIy NDYwNjIy