Trajectoires - Faits marquants 2024
        
 19 Bilan d’activité - 2024 l’Église russe et fêté le même jour que Moïse. Jugé trop difficile à comprendre pour les fidèles, il est finalement interdit en 1722. En vain ! La Vierge du Buisson suscite trop de ferveur en Russie où elle protège des incendies. » Un projet pour le bâton cantoral de Notre-Dame de Paris Le musée du Louvre a fait l’acquisition d’un témoi- gnage originel de l’un des trésors de Notre-Dame de Paris : un très rare et exceptionnel dessin du bâton du grand-chantre de la cathédrale par Rosso Fiorentino (1495-1540), artiste attitré de François 1 er . Daté de 1538, il a été réalisé à la plume et encre brune, pierre noire, lavis brun et jaune. Feuille illustre et somptueuse, étude grandeur nature, celle-ci est parfaitement documentée par l’inscription indiquant qu’elle constituait le portrait, c’est-à-dire le dessin, arrêtant contractuellement, sous seing notarié, un projet confié par le chapitre cathédral de Paris à l’orfèvre Macé Bégault : « L’an mil cinq cens trente sept, le lundi dixhuitiesme jour de fevrier, ce present pourtrait a esté signé des notaires soubzscriptz en ensuivant certain mar- ché faict par Macé Begault, me orfevre à Paris, à Messieurs du chappitre de Paris par devant les notaires soubzscriptz. Boreau. Martin. » Le bâton cantoral était l’attribut du grand-chantre, deuxième personnage du chapitre, chargé du chœur de la cathédrale. Il se composait d’une hampe fleur- delisée portant un tabernacle d’ordre composite abritant une Vierge à l’Enfant, couronné d’un dôme ajouré et sommé d’une grande fleur de lys. Rosso venait d’être nommé chanoine de Notre- Dame le 26 septembre 1537 et allait être parmi ceux qui furent désignés pour contrôler l’exécution de l’ouvrage, le 15 avril 1538. Le bâton cantoral de Rosso apparaît dans les inventaires successifs du trésor de la cathédrale jusqu’au 22 août 1792. Il fut alors saisi et livré à la fonte. Une aiguière aux armes d’Isabelle d’Este entre dans les collections nationales Œuvre de Nicola di Gabriele Sbraghe, dit Nicola da Urbino (vers 1480-1537 ou 1538), l’aiguière aux armes et emblèmes d’Isabelle d’Este rejoint les collections du département des Objets d’art grâce à la générosité de la Société des Amis du Louvre. Réapparue à l’occasion de la vente des collections Rothschild, longtemps mythique pour les spécia- listes, cette œuvre vient compléter l’un des services de table en majolique parmi les plus célèbres et les plus exceptionnels de la Renaissance italienne, destiné à la marquise de Mantoue, Isabelle d’Este (1474-1539), dont le musée du Louvre compte déjà trois merveilleux éléments. Ce service de vaisselle en faïence historiée est en effet représenté dans les collections du Louvre par un grand plat illustrant l’ Histoire d’Orphée et d’Eu- rydice , une coupe ornée du Festin de Didon et Énée , tous deux entrés au musée par dation en 2007, et une assiette représentant Abimélech épiant Isaac et Rébecca provenant du legs de la baronne Salomon de Rothschild en 1922. En dépit d’un matériau initial peu coûteux – la terre –, la majolique rivalise sans difficulté avec les autres arts par la qualité de sa mise en œuvre et le raffinement de son décor. Le Louvre peut s’enorgueillir de la plus importante réunion au monde de vaisselle à l’emblématique d’Isabelle d’Este et détient par ailleurs un ensemble unique d’œuvres liées à la marquise : le portrait dessiné par Léonard de Vinci, les médailles de Gian Cristoforo Romano et les peintures de Mantegna, Costa et du Pérugin. Interdites par le patriarche Nikon (1652-1666), les icônes sculptées sont rares dans les collections publiques.
        
                        RkJQdWJsaXNoZXIy NDYwNjIy