Accueillir les visiteurs en apprentissage du français

QUI SONT VOS INTERLOCUTEURS ? 17 Les actions d’alphabétisation (ALPHA*) Les actions d’alphabétisation s’adressent à des personnes n’ayant pas ou peu été sco- larisées dans leur pays d’origine. Celles-ci ne savent ni lire ni écrire dans leur langue maternelle, il s’agit donc pour elles d’un premier niveau d’apprentissage. Parmi ces personnes, on peut différencier deux types de publics : les francophones et les non-francophones. N’ayant jamais appris un code écrit, leur apprentissage est sou- vent long et peu autonome. Pour des per- sonnes qui ne sont pas encore autonomes mais qui ont déjà suivi quelques cours ou ateliers sociolinguistiques, on parle de « postalphabétisation ». Les ateliers sociolinguistiques (ASL*) L’ASL est une approche andragogique immersive visant l’autonomie sociale. Cette démarche est préconisée pour des publics d’adultes migrants vivant en France. Ainsi, les ASL s’articulent autour de trois axes : l’usage autonome des espaces sociaux (France Travail, la CAF, la Poste…), la compréhension des principes/valeurs de la société d’accueil, la connaissance des temps forts/événements de la société d’accueil. L’apprentissage du français est axé sur la réalisation de tâches du quotidien dans des contextes identifiés de sorties au musée, à l’école, à la poste… L’ASL ne vise pas l’obtention d’un diplôme, mais l’acquisition de compétences opérationnelles sociolin- guistiques et la prise de conscience des différents rôles sociaux à jouer dans la société. Les actions de lutte contre l’illettrisme (LCI*) Ces actions sont destinées à des per- sonnes qui ont été scolarisées en France ou en langue française, mais qui ont des difficultés avec la lecture, l’écriture et avec, éventuellement, d’autres savoirs de base (maîtrise des chiffres, date, heure, repères spatio-temporels…). Leur maîtrise de la langue n’est pas suffisante pour être autonomes dans des situations courantes : écrire une liste de courses, lire un plan de métro ou écrire dans le carnet scolaire de leur enfant. Ces actions sont dispensées par des associations telles que Savoir pour réussir et sont fédérées par l ’ Agence natio- nale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI*) . Le français langue étrangère (FLE*) Les cours de FLE visent des personnes ayant été scolarisées dans leur pays d’ori- gine, pour qui le français est une langue étrangère. Elles savent donc lire et écrire. Néanmoins, quelques facteurs sont à prendre en compte afin d’évaluer le niveau des apprenants : la durée et le contexte de scolarisation, les spécificités de la langue maternelle (alphabet latin ou pas, grammaire éloignée de celle du français ou non…) et le niveau dans les différentes compétences langagières (comprendre, parler, lire, écrire…). Les niveaux d’appren- tissage du FLE peuvent aller du niveau A1 (initiation) au niveau C2 (autonomie). Cette appellation est donc utilisée aussi bien pour des migrants que pour des étudiants ou des expatriés. Sur les ASL : Les formations linguistiques centrées sur la maîtrise de la langue Pour aller plus loin

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