Trajectoires 2023
Ouvrir le Louvre sur la ville, les territoires et le monde Bilan d’activité - 2023 80 20 ans après sa fermeture, le musée est de nouveau ouvert au public Ainsi, vingt ans après sa fermeture, les visiteurs ont pu de nouveau entrer dans l’enceinte dumusée et parcourir cette exposition dédiée à son histoire et au projet de réha- bilitation. Résultat d’un effort remarquable de collecte, de documentation, de textes, d’images et d’archives, l’ex- position présentait également les travaux les plus récents, avec images, vidéos et réalisations 3D. Ainsi, les visiteurs ont pu découvrir l’histoire de cette institution depuis ses origines, ce qu’elle a été jusque dans les années 2000 – l’un des principaux musées du pays après le grand musée national d’Irak à Bagdad – mais aussi la destruction volontaire qu’elle a subie et les travaux de restauration en cours. Une version en ligne et en accès libre permettait à tous d’accéder aux contenus de l’exposition, à côté d’un catalogue publié à l’occasion, le tout en version trilingue (arabe, français, anglais). Dans le même temps, le Louvre a continué son action sur place, principalement pour poursuivre la restauration des œuvres détruites par Daech. L’accompagnement au quotidien des équipes ira- kiennes a été complété par quatre missions menées par des équipes de restaurateurs spécialisées dans ces opé- rations exceptionnelles, particulièrement complexes et délicates. Cette collaboration permet de faire progres- ser remarquablement la restauration, sinon la résur- rection de chefs-d’œuvre saccagés tels que la célèbre Stèle du banquet , le Lion de Nimrud et la Base du trône d’Assurnasirpal II , dont l’explosion avait emporté avec elle une bonne partie du sol du musée à cet endroit. Questions à Ariane Thomas, directrice du département des Antiquités orientales Le département des Antiquités orientales conserve des collections liées à des pays qui sont pour beaucoup actuellement en crise. Quelle aide peut apporter votre département ? Suivant sa longue histoire de coopération en Orient en lien avec la diplomatie française, le département œuvre sur plusieurs terrains aux côtés et à la demande des pays concernés. C’est notamment le cas en Irak, où le département contribue à la réhabilitation du musée de Mossoul, ou encore au Liban, où deux projets sont menés, l’un portant sur la réhabilitation du musée national de Beyrouth à la suite de l’explosion du 4 août 2020 et l’autre sur le renforcement de la sécurité du site archéologique de Byblos, en lien avec les fouilles qui y sont menées par le département avec la Direction générale des antiquités. Nous intervenons également en Arménie pour la rénovation de la présentation, inchangée depuis 1968, du musée archéologique d’Erebuni, édifié sur le site même d’une forteresse urartéenne, fouillé depuis plusieurs années par des équipes françaises avec la participation, l’an dernier, d’un agent du département. Quelles sont les fouilles sur lesquelles vous êtes actuellement présents et quelles sont les premières découvertes que vous pouvez partager ? Issu de fouilles archéologiques qui ont contribué à la naissance de l’archéologie orientale et à nombre de ses plus importants progrès, notre département continue cette forme de recherche fondamentale que sont les travaux sur le terrain. Au Liban, le département poursuit son fort engagement aux côtés de la Direction générale des antiquités sur le site de Byblos. Après avoir révélé de manière assez sensationnelle une nécropole au niveau de la porte sud, ces fouilles ont livré cette année de nouveaux vestiges
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