Rapport d'activité du musée du Louvre - 2022
Rapport d’activité - 2022 118 4. La préservation du domaine du Louvre en 2022 4.1. La création de la direction des Ateliers d’art et de la Présentation des collections Un musée de France est avant tout «une collection per- manente composée de biens dont la conservation et la présentation revêtent un intérêt public et organisée en vue de la connaissance, de l’éducation et du plaisir du public », stipule le code du patrimoine. Ainsi, l’action de l’ensemble des 13 ateliers d’art associés aux conduc- teurs de travaux muséographiques, à une cellule de planification et à des architectes-scénographes, dédiés à la présentation des collections (peintres-décorateurs, installateurs, monteurs d’objets d’art, éclairagistes, encadreurs-doreurs, marbriers, monteurs en dessin, menuisiers-ébénistes, métalliers…) et organiquement liés au sein du musée du Louvre, s’inscrit au cœur de ses missions. Dans le prolongement d’un travail de recherche mené en 2019-2020 4 et dans l’optique de la rédaction d’un projet scientifique et culturel des ateliers d’art du musée du Louvre, l’année 2022 a été consacrée à une réflexion organisée en plusieurs groupes de travail avec les agents des ateliers autour de l’identité, de la pérennisation et de la transmission des savoir-faire, de la valorisation et de l’organisation de leur activité. Cette réflexion est entrée en résonance avec la création annoncée au cours du second semestre d’une direction des Ateliers d’art et de la Présentation des collections (DAAPC) dans le cadre de la réorganisation de l’EPML. L’année 2022 a vu l’ensemble de l’activité des ateliers d’art (conceptions-fabrications, mouvements d’œuvres-transports, restaurations d’arte- facts historiques et maintenances-entretien) reprendre pleinement à partir dumois d’avril – tant pour les collec- tions permanentes que pour les expositions temporaires au Louvre et au musée Delacroix ou hors les murs, les actualités et expositions-dossiers des départements – après une longue période de jauges réduites, de proto- coles sanitaires et d’adaptations. Près de 2 000 demandes de travaux ont été honorées. Ces projets ont généré une série de réalisations notables telles que, pour l’exposition «Pharaon des Deux Terres», la restitution de boucles d’oreille en bois sculpté et doré par l’atelier encadrement-dorure et intégrées aux impressions 3D de statues de pharaons kouchites, la présentation suspendue et recto-verso d’un estampage de Devéria conjointement conçue par l’atelier de mon- tage de dessins et l’atelier de montage d’objets d’art ou la série de soclages en acier inox – quasi exosquelettes – des statues de terre crue de l’exposition «Splendeurs des oasis d’Ouzbékistan» réalisés par l’atelier de métal- lerie. On peut également citer les contributions pour l’exposition «Champollion. La voie des hiéroglyphes » au Louvre-Lens : une restitution du meuble «égyptien» de présentation de l’ouvrage La Description de l’Égypte de Charles Morel, par les ateliers menuiserie-ébénisterie, peinture-décoration, encadrement-dorure et marbrerie. Dans les galeries permanentes, on peut citer l’éclairage des décors et plafonds, la remise en peinture des inté- rieurs des vitrines historiques, la restauration des parties bois des vitrines «Architecture et associés », des chaises Jacob-Desmalter et des bancs Peduzzi, ou encore plu- sieurs milliers de mouvements d’œuvres et d’accrochage par les installateurs, de nombreux nouveaux montages de céramiques, par l’atelier montage d’objets d’art, et de mobiliers et matériels par les supports muséographiques, 4 Noémie Verdeil, Les ateliers muséographiques du musée du Louvre. Pour une histoire du développement des savoir-faire et des métiers du musée de 1848 à 1997 , master 1, École du Louvre, 2019-2020.
RkJQdWJsaXNoZXIy NDYwNjIy