Dossier pédagogique Naples à Paris

DOSSIER PÉDAGOGIQUE 22 PISTE DE VISITE Naples à Paris Vierge et l’Enfant en majesté entourée de six anges Cimabue Vers 1280 Tempera sur fond d’or sur bois de peuplier H. 427 cm; L. 280 cm INV 254 La peinture médiévale est encore largement dominée par un certain hiératisme et un refus de représenter un monde réel, deux caractéristiques que l’on associe souvent à la peinture byzantine, très présente dans l’Italie médiévale. La profondeur n’est pas encore rendue, les personnages sont placés arbitrairement et semblent les uns au-dessus des autres. Les visages sont stéréotypés et les drapés décoratifs mais encore assez peu réalistes. Les attitudes sont figées. Le fond d’or est utilisé qui place le sujet en dehors du temps et de l’espace. Pourtant, quelques éléments comme certains drapés, cherchent déjà à donner du volume et la gamme de couleurs s’enrichit. Cimabue est considéré comme celui qui va amorcer le mouvement. Saint François d’Assise recevant les stigmates Giotto Vers 1295-1300 Tempéra et fond d’or sur bois H. 313 cm; L. 163 cm INV 309 Si l’utilisation du fond d’or est encore un archaïsme, la composition est libérée du cadre byzantin. Les volumes sont plus réalistes dans le costume du saint, la composition s’anime. La scène principale se déroule dans un paysage qui donne déjà une idée de profondeur. Les panneaux inférieurs montrent un rendu élaboré des volumes grâce à un début de perspective et un échelonnement des plans. Le Couronnement de la Vierge Fra Angelico Vers 1430 Tempéra et huile sur toile H. 209 cm; L. 206 cm INV 314 Premier élément important, le fond d’or disparait, remplacé par un ciel. La construction du tableau montre un lien plus élaboré avec l’échelonnement des volumes, la succession des plans est plus travaillée : un premier plan avec une rangée de personnages tournant le dos, des personnages placés latéralement qui forme une ronde et donnent l’idée d’échelonnement. Les coloris sont plus riches, les drapés donnent du volume aux personnages. Le dallage du sol et les marches qui conduisent au trône donnent la perspective. La Bataille de San Romano Paolo Uccello Vers 1435 Tempéra sur bois H. 182 cm; L. 317 cm MI 469 Uccello réussit à rendre parfaitement les volumes des personnages comme des animaux, il fixe comme sur un cliché photographique les mouvements variés des protagonistes. La peinture est construite à partir d’un jeu élaboré de lignes dont les lances sont un élément essentiel. La naissance de la perspective et du volume Denon, niveau 1, salle 708

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