Images du Louvre - Dossiers documentaires

La Pietà / Dossier documentaire 5 notions clés Apocryphe : ce mot désigne ce qui est caché, secret, et peut caractériser ce que l’Église ne reconnaît pas. Des textes apocryphes sont des écrits religieux à l’origine non prouvée, ou considérés comme inauthentiques. Prix-fait : contrat écrit par lequel le commanditaire passe commande à l’exécutant. Ce terme signifie que ce dernier est rémunéré « au forfait » : le prix, fixé à l’avance, ne saurait varier en fonction des difficultés rencontrées dans la réalisation du travail ou du temps consacré à son exécution. Retable : dans un édifice religieux, élément dressé à l’arrière d’un autel, qu’il surplombe. En pierre ou en bois, peint ou sculpté, ou les deux à la fois, il peut être pourvu de volets en bois. On exécute des retables par milliers à la fin du Moyen Âge, notamment dans les pays germaniques où ils sont formés de plusieurs compartiments. Les représentations peintes ou sculptées les plus sacrées, placées dans la caisse centrale, ne sont visibles que les jours de fêtes ou lors de cérémonies liturgiques particulières. Superciel : couronnement de bois peint de certains retables, placé au-dessus des panneaux, pour les protéger de la poussière. un retable en bois Le tableau, élément principal d’un retable, est constitué de trois panneaux de bois de noyer, une essence particulièrement répandue dans le sud de la France. Le cadre est d’origine ; sur sa traverse supérieure venaient s’emboîter les trois compartiments d’un superciel, destiné à protéger la peinture, dont on distingue encore les emplacements. Le fond et le cadre ont été dorés à la feuille. Cette feuille d’or est appliquée sur une préparation de gypse mêlé à de la colle animale et qui, par la suite, a été poncée. Les fonds d’or, censés évoquer le rayonnement de la lumière divine, étaient très appréciés durant tout le Moyen Âge. Les lettres ainsi que les motifs décoratifs, formés pour la plupart de gros points, ont été obtenus par l’usage d’un poinçon. La plupart des pigments sont liés avec de l’huile. Le tableau a fait l’objet de plusieurs restaurations touchant le panneau de bois et la couche picturale. Quand l’écrivain Prosper Mérimée le découvrit en 1834 au fond de l’église paroissiale de Villeneuve- lès-Avignon lors d’une mission dans la région en tant qu’inspecteur des Monuments historiques, il le jugea « fort noir ». En effet, certaines couleurs, comme le bleu et le vert, se sont considérablement assombries au fil des siècles. Le bois vermoulu et fendu du support a été traité en 1905, juste après l’entrée de l’œuvre au Louvre, puis a fait l’objet d’une seconde consolidation en 1976. Cependant, les deux joints horizontaux demeurent très visibles.

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