Images du Louvre - Dossiers documentaires

Statuette : Vierge à l’Enfant – « Rosaire » de F. Jammes – p. 4 Je suis une brebis qui court dans les œillets. Elle tremble, et sa voix semble toute mouillée Lorsque l’on voit le jour succéder à la nuit : Car l’aurore est bien froide avant que la brebis Dans le pur arc-en-ciel soit tout ensoleillée… Renais, soleil ! Du fond des cirques ténébreux. Renaissez, renaissez, Mystères glorieux , Par la brebis qui tremble au milieu des œillets ? Résurrection Par la nuit qui s’en va et nous fait voir encore L’églantine qui rit sur le cœur de l’aurore ; Par la cloche pascale à la voix en allée Et qui, le Samedi-Saint, à toute volée, Couvre d’alléluias la bouche des vallées : Je vous salue, Marie. Ascension Par le gravissement escarpé de l’ermite Vers les sommets que les perdrix banches habitent, Par les troupeaux escaladant l’aube du ciel Pour se nourrir plus que de neige de miel, Et l’ascension du glorieux soleil. Je vous salue, Marie. Pentecôte Par les feux pastoraux qui descendent, la nuit, Sur le front des coteaux, ces apôtres qui prient ; Par la flamme qui cuit le souper noir du pauvre ; Par l’éclair dont l’Esprit allume comme un chaume, Mais pour l’Éternité, le néant de chaque homme : Je vous salue, Marie.

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