Images du Louvre - Dossiers documentaires
Vierge à l’Enfant / Dossier documentaire 8 les ateliers parisiens Paris constitue le centre de production principal du travail de l’ivoire au 13 e siècle. En effet, la matière première, en provenance d’Afrique occidentale, arrive par les ports de l’Atlantique (et non plus seulement par la Méditerranée). Les billes d’ivoire à destination de la capitale sont remontées depuis les ports normands. La clientèle intéressée – princes, bourgeois ou clercs – peut passer commande ou acheter des œuvres dans les nombreuses boutiques installées dans le secteur allant de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois à l’actuelle rue Saint-Denis. L’essor de la clientèle issue de la bourgeoisie fait apparaître une nouvelle typologie d’objets de dévotion privée, comme les diptyques et les tabernacles illustrés par des scènes de la vie de la Vierge ou de la Passion. Les ivoires profanes évoquant des scènes de romans à la mode ou les diverses étapes de l’amour courtois connaissent également un grand succès. La majorité des ivoires est réalisée par des sculpteurs qui travaillent aussi la pierre, le bois, l’os, la corne, etc. Leurs ateliers sont attenants à ceux des peintres et des orfèvres, ce qui explique que leurs œuvres entretiennent des liens étroits avec la sculpture et l’orfèvrerie contemporaines.
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