Images du Louvre - Dossiers documentaires
Vierge à l’Enfant / Dossier documentaire 4 aborder l’ œuvre L’œuvre est une sculpture en ivoire représentant une Vierge à l’Enfant, statuette en ronde bosse de taille importante. La Vierge est debout, tenant l’Enfant assis sur son avant-bras gauche. De sa main droite, elle lui tend une pomme. La vue de trois quarts met en valeur la forme élancée et cambrée de son corps alors que la vue de face accentue le contraste avec le profil de l’Enfant. Les deux mains enfantines sont posées de manière caressante, l’une sur la pomme, l’autre sur l’épaule de la Vierge. La tendresse qui unit la mère à son enfant est exprimée par une double ellipse : celle que dessine le bras droit de la mère et les deux bras de l’enfant et celle que suggère le bras gauche de la mère. Des gestes aux visages, on retrouve cette tendresse, ici exprimée par le sourire. Leurs deux visages y participent : celui de l’Enfant, avec sa chevelure couvrant sa tête tout en rondeur, et celui de la Vierge, triangulaire, avec sa petite bouche entrouverte, les ondulations de ses cheveux (retenus par un voile sur lequel était posée une couronne) et surtout ses yeux en amande, très étirés vers les tempes. Les visages et les mains sont de la même couleur que les tissus : celle de l’ivoire. La robe de l’Enfant partage les mêmes ornements que la robe et le manteau de la Vierge : un cabochon de verroterie parant la poitrine et des motifs dorés imitant les orfrois, ces bordures décoratives des vêtements liturgiques. Le hanchement du corps de la Vierge est souligné par les plis de ses vêtements : ceux de la robe suivent la verticale de la jambe gauche alors que ceux du manteau accompagnent le mouvement de la jambe droite, reliant le pied droit au corps de l’Enfant. C’est en ce dernier que la sculpture trouve son équilibre. Car la Vierge semble l’entraîner dans un mouvement de danse, une danse autour du fruit qu’elle tient dans la main. La double ambivalence du socle a aussi cet effet : sa forme est à la fois décagonale et circulaire et les formes de son décor conjuguent losanges et quatre-feuilles. notions clés Gothique : ce terme s’applique à l’ensemble des formes artistiques qui se développent dans l’Occident chrétien à partir de la seconde moitié du 12 e siècle et jusqu’au début du 16 e siècle. Une nouvelle vision du monde accorde un intérêt croissant à l’homme et à la nature qui se traduit en art par le désir de représenter la nature avec réalisme et élégance. Les corps s’assouplissent, les drapés se font fluides, les visages s’adoucissent et s’éclairent parfois d’un sourire. Hiératique : se dit d’une attitude solennelle et figée. Ronde-bosse : sculpture en volume travaillée sur toutes les faces et dont il est possible de faire le tour.
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