Images du Louvre - Dossiers documentaires
Vénus de Milo / Avec les élèves 19 7 EPS, mathématiques (cycle 3) une beauté canonique Mini-site de l’exposition «Praxitèle» du musée du Louvre Magazines de mode Objectifs : s’interroger sur la représentation du corps dans la sculpture ; approcher la notion de « beau idéal » En groupes Prendre la pose de la Venus Répartir les élèves en groupes de trois. Après avoir observé l’œuvre, demander à chacun, à tour de rôle, de mimer la position de la Vénus de Milo, sous la direction des autres membres du groupe. Les élèves prendront ainsi conscience de la difficulté à tenir la pose. La mise en commun permet d’abord de mettre en évidence le contrapposto, attitude d’une figure appuyée sur une jambe tandis que l’autre est légèrement fléchie. Ce mouvement fait saillir la hanche du côté de la jambe d’appui. Le bassin s’incline en sens inverse des épaules. Le glissement du drapé sur les hanches provoque par ailleurs le serrement des jambes du personnage saisi dans l’instantané de son mouvement. Enfin, la pose est rendue malaisée par la légère torsion du buste qui pivote vers la gauche et se courbe en avant en créant une légère ondulation. Conclure que l’attitude harmonieuse de la Vénus de Milo est donc le fruit d’une construction artificielle reflétant les recherches des artistes grecs. Apprécier le jeu des proportions À partir d’une recherche sur les expressions « canons de la beauté », « être canon», amener les élèves à réfléchir sur l’ensemble des règles ayant contribué à déterminer les proportions idéales du corps. Expliquer que vers 440-430 av. J.-C., le sculpteur Polyclète d’Argos, auteur d’un traité aujourd’hui disparu, Le Canon (la « règle » en grec), a établi un système de rapports et de mesures dont résulterait la perfection des formes : pouvoir par exemple inscrire 7 fois la hauteur de la tête dans celle du corps entier, 1 fois cette unité de mesure dans la distance entre la pointe des seins, 1 fois dans la distance poitrine-nombril, 1 fois encore entre le nombril et la division des jambes. Au 4 e siècle av. J.-C., le sculpteur athénien Praxitèle applique au nu féminin ces règles du canon grec. Inviter les élèves à vérifier individuellement ou collectivement ces proportions sur la Vénus de Milo. Puis apprécier l’évolution de ces critères selon les époques : – l’allongement du torse de la Vénus de Milo révèle un canon plus élancé ; – les nus féminins à différentes époques : les comparer ; – l’idéal de la beauté antique à confronter aux canons de la mode contemporaine. http://mini-site.louvre.fr/praxitele/index_flash_fr.html
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