Images du Louvre - Dossiers documentaires

Vénus de Milo / Dossier documentaire 5 S culpture  : la technique « en pièces rapportées » La statue a été réalisée selon la technique dite « en pièces rapportées ». Ce procédé d’exécution permet d’utiliser des blocs plus petits, de contourner les difficultés de taille des parties en forte saillie et facilite le transport de l’œuvre. Ici, le corps de la Vénus est composé de deux blocs, joints discrètement au niveau du drapé. Pour en faciliter l’adhésion, les deux faces ont été préparées pour être parfaitement planes. L’ensemble était maintenu par deux tenons métalliques dont les mortaises étaient situées près du bord extérieur et comblées par du plomb. Ce dernier, en fusion, était acheminé jusqu’à la cavité par des canaux à la jonction des deux blocs à l’arrière. Le bras gauche a également été rapporté, comme en témoigne la mortaise encore visible dans l’épaule gauche. Le bras droit était soutenu au niveau de l’abdomen par un tenon fixé dans une cavité – aujourd’hui bouchée – à droite de la taille. D’autres éléments, aujourd’hui disparus, complétaient et magnifiaient la déesse : les trous de fixation au bras droit et dans les cheveux montrent que la «Vénus de Milo » était parée de bijoux en métal : bracelet, boucles d’oreilles et bandeau. La statue était probablement peinte mais aucune trace de polychromie ne subsiste aujourd’hui.

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