Images du Louvre - Dossiers documentaires
Vénus de Milo / Dossier documentaire 4 aborder l’ œuvre Trois figures féminines sont devenues les symboles du musée du Louvre : La Joconde, la Victoire de Samothrace et la Vénus de Milo . Parmi les trois, c’est cette dernière qui entretient le plus de mystère et fait naître le plus d’interrogations. D’une part, du fait de l’absence de bras qui suscite encore autant d’hypothèses de reconstitutions que d’identifications et d’interprétations. D’autre part, du fait d’une présence rendue imposante par une taille plus grande que nature et une posture très particulière. Notre regard est tout d’abord attiré par le torse et sa nudité. Le triangle formé depuis la pointe des seins jusqu’au creux du nombril ainsi que la largeur des hanches déterminent moins des surfaces que des reliefs et des volumes, associant à ces attributs féminins ampleur et plénitude. Par ailleurs, les reliefs du vêtement, tels un socle, épousent la pose des deux jambes qui soutiennent ce buste. Par leur fluidité, les plis et les replis du drapé animent alors cette partie de la sculpture en mêlant des mouvements horizontaux, verticaux et obliques. L’appui d’un pied et l’avancée d’un genou, le hanchement, enfin l’ouverture des seins et l’orientation de la tête, tout cela participe à un mouvement de torsion qui transforme la pose compliquée en une attitude volontaire, nous invitant à tourner autour de la sculpture pour l’appréhender dans son ensemble. L’impassibilité du visage accentue la portée d’un regard qui reste indéterminé et peut-être hautain, et le port de tête est encore anobli par les raffinements de la coiffure. L’idéalisation de la tête et du visage contraste avec la présence imposante du corps. Mais c’est ainsi que la statue conserve toute son aura : elle nous est proche par la sensualité qui émane de son corps – sa nudité, sa féminité et sa beauté – alors que, dans le même temps, étant l’image d’une divinité et l’incarnation de la Beauté, elle demeure lointaine. notions clés Attribut : désigne ce qui est propre à un être ou une chose et qui lui appartient particulièrement. Les dieux sont, par exemple, reconnaissables grâce à leurs attributs : objets, animaux emblématiques, particularités physiques, symboles. Exèdre (n. f.) : élément du mur intérieur du chevet d’une église garni d’un banc adossé. Un banc semi-circulaire dans un jardin peut aussi être appelé exèdre . Hermaïque (pilier) : vient de Hermès, dieu grec, messager de Zeus. C’est le dieu des échanges, de la circulation et du commerce. Un herme ou pilier hermaïque est une balise surmontée d’une tête, parfois de deux têtes adossées, et qui se dressait aux carrefours des routes. Iconographie : recensement et étude des diverses représentations figurées d’un individu, d’une époque ou des symboles d’une religion.
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