Images du Louvre - Dossiers documentaires

La Marquise de Pompadour / Dossier documentaire 6 le pastel , «  fleur et poussière de vie » ( edmond et jules de goncourt ) Le pastel est une technique de dessin. Il est constitué d’une charge blanche destinée à donner de la consistance à la préparation – par exemple de la craie ou du plâtre – et de l’argile broyées qui sont mêlées à des poudres de couleurs. Cette préparation est ensuite malaxée avec un liant – de la colle et de la gomme arabique pour les pastels secs comme c’est le cas ici, auxquelles l’artiste peut ajouter du lait ou du miel. Ces derniers composants stabilisent la plasticité du mélange en captant l’humidité de l’air. La proportion des liants contenus dans le mélange détermine le degré de dureté du pastel (tendre, dur, etc.). La pâte ainsi obtenue est façonnée en petits cylindres qui sont mis à sécher, formant des bâtonnets. Le tracé du pastel offre un rendu mat et velouté. Sa nature granuleuse, en provoquant la réflexion de la lumière, lui donne un éclat spécifique. Il permet une multiplicité d’effets de texture, de densité et d’éclats de couleurs qui rivalisent avec ceux de la peinture. Le pastelliste peut ainsi utiliser le chant de son bâtonnet pour des tracés précis, la tranche pour une coloration des surfaces ou écraser son crayon pour étaler la poudre sur le support et produire une zone de couleur floue. L’artiste peut à la fois utiliser des couleurs pures ou jouer sur la polychromie de la ligne en superposant plusieurs traits sous forme de hachures, etc. Le pastel est appliqué sur un papier en général teinté, comme ici, ou sur un carton pourvu d’un grain abrasif plus ou moins fort, lui permettant d’accrocher les particules poudreuses. Ces supports peuvent être marouflés sur une toile et montés sur châssis lorsque l’œuvre se compose de plusieurs feuilles de papier, comme c’est le cas pour « La Marquise de Pompadour ». L’ensemble est alors placé dans un cadre. Un espace est ménagé entre la vitre et la feuille afin d’éviter tout frottement. En effet, la nature volatile du pastel le rend fragile : le moindre contact risque de l’effacer. Pour renforcer sa solidité, un fixatif, composé d’eau ou d’alcool et d’un adhésif transparent tel que la gélatine, est pulvérisé sur la surface de l’œuvre. Cette pratique se généralise au cours du 18 e siècle.

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