Images du Louvre - Dossiers documentaires
Le Scribe accroupi / Dossier documentaire 7 auguste mariette , le découvreur du scribe accroupi Né en 1821 à Boulogne-sur-Mer, cet archéologue, digne successeur de Champollion, consacre sa vie à étudier l’Égypte et ses monuments. Engagé en 1849 à la Conservation des antiquités égyptiennes du Louvre en tant qu’auxiliaire, il obtient des crédits pour l’organisation d’une mission en Égypte. Lors de ses explorations au Caire et à Alexandrie, il découvre chez les antiquaires une quinzaine de sphinx provenant du site de Saqqara. Il décide alors de mener une prospection. C’est ainsi qu’il découvre en 1853 le Sérapéum de Memphis, un ensemble de tombes et de sanctuaires consacrés au taureau sacré Apis, recherché depuis longtemps par les savants. De retour en Égypte en 1857, il entre au service du vice-roi qui le nomme chef des travaux d’antiquités en 1858. Il crée un réseau de surveillance des monuments et entreprend le dégagement des grands temples (Karnak, Louxor…). On lui doit également la création du Service des antiquités de l’Égypte en 1858 et celle du musée de Boulaq en 1863 – le futur Musée égyptien du Caire – dont il assure la direction. Fouilleur infatigable, il se fait également l’ambassadeur des trésors de l’Égypte en Europe : il est nommé commissaire de l’Exposition universelle de 1867. Il meurt au Caire en 1881. une statue funéraire Cette statue se situait dans une tombe. En effet, dans le monde des morts, selon les croyances égyptiennes, la sculpture était conçue comme le support de rites dont les bénéfices revenaient au défunt. Elle faisait l’objet des mêmes rites que ceux que l’on prodiguait aux momies : ces gestes et incantations la dotaient de l’usage des cinq sens. Désignée par le nom et les titres du mort, elle participait aux cérémonies de culte, recevait des offrandes, et notamment des aliments dont se nourrirait le défunt dans l’au-delà. Aussi est-il représenté jeune, fort, bien portant, même si cela ne correspond pas à la réalité du modèle. La ressemblance physique n’est pas nécessaire pour que la fonction magique d’intermédiaire pour les rites d’offrande soit efficace : ce qui importe, c’est l’identification, donnée par les inscriptions et le contexte de la chapelle, ici disparus. À ce titre, le Scribe accroupi est remarquable par la multiplicité des détails réalistes du personnage représenté.
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