Images du Louvre - Dossiers documentaires
Pietà de Villeneuve-lès-Avignon – Groupement de textes – p. 7 L'ensevelissement de Jésus 11.3 2a [XI 4] Alors Joseph remercia Pilate, lui baisa les mains et les vêtements, et sortit en se réjouissant en son cœur d'avoir obtenu ce qu'il désirait, mais avec les yeux encore pleins de larmes — ainsi dans son chagrin avait-il aussi un sujet de joie. Il s'en alla donc chez Nicodème et lui rapporta tout ce qui s'était passé. Ensuite, il acheta de la myrrhe, de l'aloès — cent livres — et un tombeau neuf ; puis, avec l'aide de la Mère de Dieu, de Marie Madeleine et de Salomé, ainsi que de Jean et des autres femmes, Joseph et Nicodème le préparèrent pour la sépulture dans un linge blanc, comme c'était la coutume, et le déposèrent dans le tombeau. 11.3 2b [XI 5] La Mère de Dieu disait en pleurant : « Comment ne pas te pleurer, mon fils? Comment ne pas lacérer mon visage de mes ongles ? Voilà, mon fils, ce que le vieillard Syméon m'avait annoncé lorsque, petit enfant âgé de quarante jours, je t'avais conduit au Temple. Voilà l'épée qui, maintenant, transperce mon âme. Qui fera cesser mes larmes, mon fils très cher ? Absolument personne, si ce n'est toi seul, si, comme tu l'as dit, tu ressuscites le troisième jour. » 11.3 2c Marie Madeleine disait en pleurant: «Écoutez, peuples, tribus et langues ! Apprenez à quelle mort les Juifs iniques ont livré celui qui a accompli pour eux d'innombrables bienfaits. Écoutez et soyez-en étonnés ! Qui fera entendre tout cela au monde entier? Moi, je me rendrai seule à Rome auprès de César. Moi, je lui révélerai tout le mal que Pilate a fait en se laissant persuader par les Juifs iniques ! » 11.3 2d De même aussi Joseph se lamentait en disant: «Hélas, Jésus très cher, ami extraordinaire parmi les hommes — s'il convient que je t'appelle homme, toi qui as fait des miracles que jamais homme n'a faits. Comment vais- je faire tes funérailles ? Comment vais-je t'ensevelir ? Ils devraient t'assister maintenant, ceux que tu as nourris de quelques pains. Ainsi je ne saurais avoir manqué à mes devoirs. » 11.3 2e Ainsi se lamentaient aussi Jean et les femmes. Ensuite Joseph avec Nicodème rentrèrent chez eux. La Mère de Dieu ainsi que les femmes en firent autant, et Jean également était présent avec elles. » Les révélations célestes et divines de Sainte Brigitte de Suède… , traduction Jacques Febraige, Avignon, Fr. Seguin Ainé, 1850, première traduction française Propheties merveilleuses de Saicnte Brigide , Lyon, 1536. Voir aussi Révélations de sainte Brigitte, princesse de Suéde, traduites pour la première fois du latin en français, par un ancien vicaire général (l'abbé J.-P.-J. Lesubrb), Paris, Gaume, 1834, in-8. « Alors quelques-uns me dirent : Marie, votre Fils est mort ; quelques autres me dire : Votre Fils est mort, mais il ressuscitera. Tandis qu'on me disait cela, un soldat vint, et enfonça sa lance dans le côté de mon Fils, si avant qu'elle sortait presque de l'autre côté ! Et dès que la lance fut retirée, la poitrine fut toute sanglante. Alors, voyant le cœur de mon cher Fils percé, il me semblait que le mien l'était aussi. Ensuite, on le descendit de la croix, et je le reçus sur mes genoux comme un lépreux, tout livide et meurtri, car ses yeux étaient morts et tout pleins de sang, sa bouche était froide comme la neige, sa barbe était comme une corde, sa face contractée ; ses mains aussi étaient tellement raides qu'on ne les pouvait mettre sur le nombril ; comme il avait été sur la croix, ainsi l'avais-je sur mes genoux comme un homme roidi en tous ses membres. Tout de suite on l'enveloppa d'un drap propre et blanc ; et moi, je lui nettoyai avec mon linge ses plaies et ses membres ; je lui fermai les yeux et la bouche, qui étaient restés ouverts à sa mort. » Chapitre 10 Paroles de la Vierge Marie à sa fille, lui enseignant une doctrine utile, comment elle doit vivre, et racontant plusieurs miracles de la Passion de Jésus-Christ.
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