Bilan des acquisitions 2020
2 synthèse 2020 En dépit de la crise sanitaire, le musée a consacré en 2020 un budget important à ses acquisitions, dont le volume a cependant décru en raison notamment du resserrement de l’activité et d’un net reflux des libéralités. Dans le contexte inouï d’une année marquée par la pandémie mondiale, où les restrictions de cir- culation des biens et des personnes ont entrainé pendant plusieurs mois la fermeture totale du musée du Louvre et de ses activités publiques, la suspension du marché de l’art et les annulations en cascade des foires, salons et ventes publiques, on aurait pu s’attendre à ce que l’enrichissement des collections se réduise, en 2020, comme peau de chagrin. Il n’en a rien été et la volonté de la direc- tion de l’établissement de soutenir, en dépit de l’effondrement des recettes de droit d’entrée, l’acti- vité des acquisitions, essentielle pour les musées, a permis cette année la réalisation d’une série d’enri- chissements importants pour unmontant total de 19,69 M€, supérieur aux 16 M€ de 2019. L’effort budgétaire en faveur des acquisitions est notable si l’on considère que la dotation initiale de 4 996 668 € consacrée par le musée au développe- ment de ses collections - la plus modeste jamais enregistrée depuis 2004 - a en effet été abondée en cours d’année jusqu’à atteindre un budget total de 13,238 M€ , presque au niveau des 13,246 M€ obtenus en 2016, l’année la plus faste enregistrée depuis que le musée exerce la responsabilité de ses acquisitions. L’impact du confinement, qui a contraint à annu- ler plusieurs séances de la commission des acqui- sitions, est en revanche sensible sur le volume et le profil des enrichissements de l’année : Avec 65 œuvres nouvelles entrées dans les col- lections, l’activité de 2020 s’avère plus resserrée que celle des années antérieures où le volume d’acquisitions dépassait souvent assez nettement la centaine. • 48 acquisitions onéreuses, dont 1 trésor national, pour un montant de 17,86 M€ • 15 libéralités, estimées à 0,98 M€ • 2 dations, pour un montant de 0,85 M€ Cet ensemble est très majoritairement constitué d’achats (près de 75%du nombre total des œuvres et 90% de la valeur des enrichissements), le plus souvent négociés de gré à gré (41 opérations sur 48), proportion inusitée, explicable par la nette diminution des ventes publiques où lemusée n’est intervenu qu’à 7 occasions (2 achats simples et 5 préemptions). Parmi les plus importants d’entre eux figurent : • Le bronze grec d’ Apollon citharède, trésor natio- nal, provenant des environs de Pompéi (seconde moitié du 2 e siècle – début du 1 er siècle avant J.-C.), acquis grâce aux contributions de la Société des Amis du Louvre, d’une entreprise mécène et de la campagne de financement participatif «Tous Mécènes !» ; • Junon aumilieu des nuées, fresque de dimensions exceptionnelles peinte par Giambattista Tiepolo pour le palais Sagredo à Venise, acquise avec le soutien du premier mécène du musée, la Société desAmis duLouvre, qui vient combler une lacune importante en représentant au Louvre par une création monumentale le plus grand peintre ita- lien du 18 e siècle ; • Pour la collection des Primitifs, un célèbre pan- neau de procession valencien, vers 1460, figurant Véronique de la Vierge (avers) et la Sainte Face (revers), de l’ancienne collection Paul Durrieu, l’une des dernières œuvres majeures connues encore en mains privées ; • Un remarquable ensemble de 18 portraits au pastel, attribués à Jean-Honoré Fragonard et Anicet-Charles Lemonnier pour l’Histoire de la Maison de Bourbon acquis de gré à gré pour la collection des Arts graphiques, et le Portrait
RkJQdWJsaXNoZXIy NDYwNjIy