Rapport d'activité 2019

Rapport d’activité - 2019 72 Chiffres clefs Nombre d’espaces : 3 Surface : 3 412,35 mètres carrés Nombre d’œuvres conservées : 15 774 (cible PRD) Nombre d’œuvres exposées : 2 094 Nombre d’œuvres déposées : 749 Actualité en 2019 Nombre d’acquisitions : 7 Nombre d’œuvres restaurées : 167 Nombre d’œuvres récolées 9  : 5 960 Nombre de prêts : 105 Nombre d’ouvrages acquis: 369 Nombre de prises de vue : 496 Nombre de chercheurs reçus : 28 Interview de Madame Yannick Lintz, conservateur général, directrice du département des Arts de l’Islam Pourquoi avoir renouvelé l’entrée du département des Arts de l’Islam? Sept années après l’ouverture de ce nouveau département au Louvre qui fut un événement international largement relayé par la presse, il était important de renouveler certaines offres pour tenir compte de l’évolution de nos publics et du contexte mondial autour de l’Islam. L’entrée du département a été largement transformée. Nous voulions ainsi répondre de manière plus forte aux incompréhensions du public visibles dans nos enquêtes et observations. L’enjeu est important puisque le musée du Louvre a la chance d’abriter l’une des plus importantes collections au monde portant sur cette civilisation du milieu, entre l’Europe et la Chine, avec des œuvres qui illustrent douze siècles d’histoire et d’art. Comment l’entrée du département a-t-elle été transformée? Notre nouvel espace à l’entrée du département devait pouvoir répondre aux questions de la définition de l’art islamique et le situer dans le temps et l’espace géographique. La première nouveauté est un écran immersif de plus de six mètres de long et de deux mètres de haut pour emporter nos visiteurs dans un voyage à travers les villes et les monuments des grandes capitales comme Cordoue, Damas, Bagdad, Le Caire, Ispahan, Samarcande, Delhi. Ces images nous permettent aussi d’entrer dans les monuments et parfois dans l’histoire grâce aux peintures anciennes de la vie des princes, des sultans et des savants. L’autre nouveauté est un plateau permettant de découvrir cinq chefs- d’œuvre des collections : une sculpture en bronze, le fameux lion dit de «Monzón», une lampe de mosquée, une tête de prince iranien du 12 e siècle, un poignard indien d’apparat et des carreaux à décor géométrique d’un intérieur ottoman. Ces œuvres sans autres discours frappent d’abord le visiteur par leur splendeur et offrent à contempler la variété de l’art islamique. En contrebas des cinq vitrines, un dispositif interactif et animé permet de mieux comprendre chacune de ces œuvres. Enfin, au fond de cet espace, un grand mur offre la possibilité de placer la photographie des chefs- d’œuvre sur une grande carte du monde et illustre ainsi la diversité géographique et politique du monde islamique que nous montrons dans nos collections. Sous cette mappemonde, une chronologie des principales œuvres du département permet de les visualiser sur une ligne du temps en regard des principaux chefs-d’œuvre du reste du musée. Le visiteur peut ainsi comprendre, par exemple, quels chefs-d’œuvre islamiques sont conçus en même temps que la Joconde en Europe. Vous avez également aménagé un espace d’exposition? Oui, le nouvel espace ouvert à l’entrée du département s’accompagne au niveau inférieur du parterre d’un nouvel espace dédié aux expositions temporaires en lien avec les collections. La première exposition inaugurée le 20 juin 2019 et visible jusqu’au 3 février 2020 rassemble près de 80 chefs-d’œuvre de la peinture sur manuscrit iranienne et indienne du 14 e au 18 e siècle en hommage au collectionneur et amateur Georges Marteau qui a su réunir et léguer, en 1916, des chefs-d’œuvre absolus. L’ensemble de ces nouveaux aménagements a été rendu possible grâce au mécénat Alwaleed Philanthropies. 9 Déclaratif qui correspond au nombre d’œuvres récolées en 2019 dont les procès-verbaux ont été transmis au ministère de la Culture en 2019.