Rapport d'activité 2019

Rapport d’activité - 2019 54 Focus : la rénovation de la salle des États À l’occasion de l’ouverture de l’exposition «Léonard de Vinci » au musée du Louvre, la salle des États a rouvert ses portes au public le 7 octobre 2019, après une rénovation globale qui a duré dix mois dont quatre de fermeture. La rénovation a débuté au mois de janvier 2019 avec le décrochage de l’ensemble des œuvres exposées dans la salle, à l’exception des Noces de Cana , coffrée le temps des travaux, et de La Joconde qui a pu rester dans sa salle les six premiers mois. À partir de mars, une sélection de chefs-d’œuvre vénitiens a été présentée dans l’une des salles du passage Mollien. Afin d’assurer un meilleur déroulement des travaux, La Joconde a été déplacée en juillet dans la galerie Médicis. L’architecture de la salle imaginée par Lorenzo Piqueras, l’architecte- scénographe de la précédente rénovation (2001-2005), qui a été consulté à l’occasion de ces nouveaux travaux, a été préservée. Seule la teinte des murs a été repensée. Le parti pris d’un ton bleu nuit renforce le contraste avec la richesse de la palette des grands maîtres vénitiens – les rouges, les jaunes, les orangés, les verts, caractéristiques de cette période, rehaussés par l’éclat des cadres dorés. Dans cet écrin spectaculaire, l’accrochage a presque entièrement été renouvelé pour permettre aux amateurs comme au public moins familier des musées d’apprécier une collection de peinture vénitienne qui n’a pas d’équivalent à l’extérieur de Venise. Les grandes compositions spectaculaires ou dramatiques, comme Les Noces de Cana de Véronèse, le Couronnement d’épines de Titien ou La Déposition de Jacopo Bassano, alternent avec les toiles plus intimistes ou mélancoliques comme L’Homme au gant ou Le Concert champêtre de Titien. Le parquet de la salle des États présentait un encrassement important et a été entièrement remis en état et en cire. Le nouveau dispositif de la salle des États entend améliorer la présentation de La Joconde comme de la peinture vénitienne. Les cartels développés sont désormais bilingues, les panneaux de salle sont trilingues. Dans les quatre alcôves, imaginées pour le repos du visiteur dans les angles de la salle, une bannière donne les clefs de lecture de La Joconde et aide ainsi les visiteurs à observer l’œuvre. Le nouveau verre de la vitrine de La Joconde améliore sa lisibilité ; véritable prouesse, il gagne en transparence grâce aux dernières technologies antireflet tout en améliorant ses propriétés de sécurité. Le chef-d’œuvre se détache de façon plus nette sur le fond sombre qui élimine tout contre-jour. Prenant en compte les analyses des publics, un nouveau dispositif créé des zones de circulation pour permettre à la fois la contemplation des tableaux vénitiens et l’accès à La Joconde . En cas d’affluence, l’activation au centre de la salle de deux files d’attente en serpentin prévient tout engorgement face à La Joconde  : tous les visiteurs qui le souhaitent peuvent s’approcher du tableau l’un après l’autre. Les personnes à mobilité réduite et les enfants peuvent accéder directement au tableau par une file qui leur est réservée. Les deux couloirs de part et d’autre de cette zone centrale ont été élargis pour permettre de mieux voir l’exceptionnel ensemble vénitien du 16 e siècle : Véronèse au premier chef, mais aussi Titien ou Tintoret. La rénovation en chiffres – 698 m 2 au sol / 2 700 m² traités (murs / plafond / menuiserie des fenêtres) – 57 tonnes d’échafaudages – 660 litres de peinture / 60 litres de cire / 300 litres de vernis – 3 174 heures d’ouverture par an – 43 tableaux accrochés dont Les Noces de Cana et La Joconde – 8 millions de visiteurs en moyenne par an, soit 100 millions au total depuis la dernière rénovation L’accrochage de la salle des États

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