Rapport d'activité 2019
195 Un musée exemplaire La valorisation du domaine du musée du Louvre en 2019 Un nombre record d’événements (147) et de personnes (65 336) en visite privée La célébration des 30 ans de la Pyramide et l’exposition «Léonard de Vinci » mais éga- lement l’exposition consacrée à Soulages ont généré un nombre d’événements exception- nel, notamment de grands formats sous la Pyramide ou des événements tels que la réa- lisation de l’anamorphose de JR, l’exposition de photos des 30 ans de la Pyramide, le fes- tival de cinéma en plein air gratuit Cinéma Paradiso Louvre dans la cour Carrée… Les demandes de visites privées des collec- tions du musée au profit des tour-opérateurs restent stables constituant un socle solide de recettes. Les mises à disposition du jardin des Tuileries enregistrent pour la troisième année consécutive des recettes en hausse grâce à l’accueil d’événements récurrents privés et grand public. Interview de madame Victoire de Taillac et Monsieur Ramdane Touhami, fondateurs de l’Officine Universelle Buly En Juillet 2019, le Louvre et l’Officine Universelle Buly ont annoncé le lancement d’une collection de parfums inspirés des œuvres du musée et l’ouverture pour six mois d’une boutique éphémère à la sortie du musée. Pourquoi avoir développé une telle collaboration? Pour le Louvre, nous avions une idée : étendre le domaine des collaborations, confronter des artistes d’aujourd’hui (les «nez») à d’autres artistes du passé (ceux du Louvre), engager une discussion olfactive à partir d’œuvres, ajoutant ainsi un sens de plus pour les découvrir : l’odorat. Les collections du Louvre sont un puits sans fond d’inspiration… Quelle a été votre approche créative pour proposer, par le biais de cette collection de parfums, un nouveau regard sur les œuvres du Louvre ? Nous avons d’abord sélectionné les «nez» qui ont eu « carte blanche » dans le choix des œuvres et des parfums. Puis, nous avons analysé plus de cent catalogues du Louvre de la fin du 19 e siècle aux années 1950 pour élaborer le «packaging» et la décoration. Il en est ressorti une sorte de Louvre « fantasmé » aux lisières du 19 e siècle et des années 1930. Pour respecter cette atmosphère, nous avons même imprimé nos étiquettes sur des machines des années 1930... En ce qui concerne la boutique éphémère du musée, qui a proposé pendant six mois la découverte des parfums, nous avons voulu donner l’impression qu’elle était installée au Louvre depuis plus d’un demi-siècle. Nous avons donc utilisé du bois, que nous avons vieilli et peint. Les visiteurs ont été enthousiastes : l’idée de continuer la visite du musée mais en version olfactive a beaucoup plu... La presse française et étrangère a largement relayé la sortie de cette collection. Comment expliquez-vous ce regain d’intérêt pour les produits à dimension culturelle ? C’est la combinaison des deux marques qui a été le déclic, le Louvre, premier musée du monde, s’est associé à Buly, une maison confidentielle. L’idée de « sentir » la Vénus de Milo a fait le reste… Il y avait un côté «bizarre » mais tellement original, curieux et déconcertant… La presse y a vu quelque chose d’unique, que personne n’avait jamais fait auparavant !
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