Rapport d'activité 2018
97 Des collections nationales plus accessibles Nombre de prêteurs : 3 dont le musée du Louvre (département des Antiquités grecques, étrusques et romaines). Nombre d’œuvres : 4 dont 2 du musée du Louvre. La propagande impériale reposait en partie sur la présence dans les provinces romaines de portraits des empereurs et de leur famille, conçus et envoyés depuis les grands centres producteurs ou confectionnés par des ate- liers locaux. Les effigies de bronze sont très rarement conservées. Elles ont été pour la plupart refondues dans l’Antiquité: seuls trois portraits en bronze de l’empereur Hadrien (117-138 après J.-C.) sont connus à ce jour. Le buste cuirassé du musée d’Israël à Jérusalem, sans doute un portrait officiel produit à Rome, a été découvert en 1975 et 1982, sur le site du camp militaire de la sixième légion romaine, à Tel Shalem, au sud de l’antique Scythopolis (Israël). Le deuxième portrait a été retrouvé à Londres dans laTamise (British Museum) en 1834, à proximité d’un pont romain. Seule la tête est conservée. La statue, produite vraisemblablement par un atelier local, ornait peut-être le pont lui-même. Le troisième portrait, sans provenance connue, a été acquis par le musée du Louvre en 1984. La tête appartenait à une statue plus grande que nature, élaborée vraisemblablement dans la partie orientale de l’Empire romain. La présentation est complétée par l’exposition d’une stèle de bronze sur laquelle est gravée une lettre de l’empereurHadrien aux citoyens de Naryka (Locride, Grèce centrale) au sujet du statut juridique de leur ville. ESPRIT – Études sur les stucs polychromes de la Renaissance italienne Musée du Louvre, salle 103 du département des Sculptures, du27 juinau10décembre 2018. Commissariat : Marc Bormand, conservateur en chef chargé des sculptures italiennes 13 e -16 e . Nombre d’œuvres : 4 du musée du Louvre, récemment restaurées. Au début du 15 e siècle, des techniques de reproductions sérielles, appliquées auxœuvres des plus grands sculpteurs de l’époque : Ghiberti, Donatello, Rossellino…, assurent le rayonnement de l’art florentin. Le «stuc», ici un plâtre contenant des additifs organiques, est utilisé pour reproduire par moulage des reliefs originaux en marbre ou en terre cuite. Ces œuvres sérielles, longtemps dédaignées, s’avèrent être des témoignages de premier plan de l’histoire de l’art et des sociétés. Plusieurs dizaines de ces «stucs», dont un bel ensemble au Louvre et dans d’autres musées français, sont analysés, depuis 2015, dans un programme de recherche conduit par le dépar- tement des Sculptures du musée du Louvre, en collaboration avec le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) et le Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH), largement soutenu par la Fondation Patrima. Des proto- coles analytiques innovants sont mis en place, permettant une étude à plusieurs échelles de la matière : analyse par faisceaux d’ions, micros- copie électronique à effet de champs, analyse Entourage de Donatello, La Nativité
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