Rapport d'activité 2018

75 Des collections nationales plus accessibles Le département des Arts de l’Islam L’année a été marquée par le déménagement des œuvres au Louvre-Lens suite au chantier des collections dans la réserve Richelieu. Suivi d’un séminaire à Lens, ce déménagement a entraîné une année d’expérimentation du travail dans les réserves à distance. L’activité scientifique et culturelle a été dominée par la coopération avec l’Iran à travers l’exposition duLouvre àTéhéran et celle duLouvre-Lens, «L’Empire des Roses ». Les collections Les expositions Le département a assuré le commissariat de trois expositions en 2018, l’une autour de l’art qajar au Louvre-Lens : «L’Empire des Roses » et deux autres en collaboration avec le département des Antiquités orientales, l’une au Musée national d’Iran à Téhéran : « Le Musée du Louvre à Téhéran », la seconde, « Routes d’Arabie », au Louvre Abu Dhabi. Les acquisitions L’année 2018 a été marquée par l’entrée dans les collections de deux objets safavides exceptionnels par leur rareté comme par leur importance historique : deux plumiers en os, incrustés d’or, de laiton doré, de turquoises et de pâte noire, réalisés pour Shah Abbas 1 er (r. 1587-1629) et probablement pour son vizir Mirza Muhammad Munshi (m. 1588), der- niers vestiges des collections d’art islamique et d’art persan du joaillier français Louis Cartier (1875-1942). Deux pages d’album iraniennes du 19 e siècle ont été également achetées en vente publique. La première est signée par Muhammad Hasan Afshar, peintre actif dans les années 1830-1860. La seconde mêle la photographie à une technique traditionnelle de l’art du livre iranien, le papier découpé. Elle pro- vient d’un album, aujourd’hui démembré, compilé en 1888 pour le souverain qajar Nasir al-din Shah. À ces deux pages s’ajoute une hylieh shiite de la seconde moitié du 19 e siècle, typologie d’œuvre dévotionnelle qui n’était pas encore représentée au Louvre, et qui associe la peinture figurative religieuse à la calligraphie. Enfin, pour enrichir sa collection de textiles, un fragment de samit de soie produit en Andalousie au 14 e ou au 15 e siècle, probablement dans le royaume nasride de Grenade, provenant de la collec- tion des frères Indjoudjian, a été préempté. La restauration Les restaurations de 2018 ont concerné 167 œuvres de la collection dont la poursuite du travail engagé depuis quelques années autour des arts graphiques (100 œuvres restaurées). Dans le cadre de l’exposition «L’Empire des Roses » au Louvre-Lens, une vingtaine de céramiques ont été restaurées ainsi qu’une dizaine de métaux dans les ateliers du Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF).Trois études ont été réalisées (l’une autour d’une aiguière dont les restaurations anciennes mettent en péril son intégrité, la seconde autour de la collection 6 œuvres ont été acquises. Page d’album représentant un combat de dromadaires