Rapport d'activité 2018
23 Des collections nationales plus accessibles L’achat pour 3,6 millions d’euros de deux importants plumiers en os au nom de Shah Abbas et de Mirza Muhammad Munshi ayant appartenu à l’ancienne collection du joaillier Louis Cartier explique que l’autre grand bénéficiaire de l’année 2018 soit le département des Arts de l’Islam auquel, bien qu’il n’ait réalisé qu’un nombre limité d’opérations (six achats au total, soit 5% du nombre total des enrichissements), 20% des dépenses d’acquisition ont été consacrées. L’année 2018 s’est aussi montrée faste pour les collections d’Antiquités grecques, étrus- ques et romaines, alors que les questions de provenance y limitent les possibilités d’enri- chissement. Plusieurs acquisitions majeures, représentant un peu moins de 15% du mon- tant des dépenses, sont intervenues : – la préemption en vente publique de deux importantes amphores attribuées au groupe de Léagros (6 e siècle av. J.-C.) provenant de l’ancienne collection de Lucien Bonaparte ; – l’achat des chefs-d’œuvre grecs (4 e -3 e siècle av. J.-C.) et étrusques (6 e au 4 e siècle av. J.-C.) les plus rares et remarquables de la collection de bijoux antiques rassemblée par l’indus- triel suédois Carl Kempe ; – l’achat d’une exceptionnelle statuette de Bacchus en bronze vêtue d’une parpalide à incrustations métal- liques polychromes da t ant de l ’ époque impériale romaine, au 1 er siècle de notre ère. Le département des Pe i ntur e s a r éus s i , pour un montant total de 1 745 800 euros , soit moins de 10% des dépenses, plusieurs acquisitions importantes permettant des enrichissements très signifi- catifs dans différents domaines de collection : – celui des primitifs français, avec un pan- neau votif angevin peint vers 1400-1410 représentant une Vierge à l’Enfant entourée de saints et d’un donateur , préempté en vente publique en novembre à Lyon ; – l’illustration avec une Judith et Holopherne , huile sur cuivre attribuée à Georges Lallemant, d’une période très peu repré- sentée de la peinture française, à la charnière entre les 16 e et 17 e siècles ; – la peinture scandinave avec un portrait amical et intime par le peintre danois Johan Thomas Lundbye de son collègue l’artiste Peter Christian Skovgaard dans une étable ; – la peinture espagnole du 17 e siècle avec La Mort d’Abel , tableau peint vers 1655 par Sebastián Martínez Domedel ; – le 19 e siècle français avec une œuvre de transition majeure anticipant le mouve- ment romantique, David jouant de la harpe pour le roi Saül , dernier grand tableau d’his- toire d’Antoine-Jean Gros encore en mains privées, commandité par Louis-Philippe d’Orléans et présenté au Salon de 1822. En matière d’achats, les autres départements totalisent en 2018 environ un quart des 1 œuvre d’intérêt patrimonial majeur a été acquise. Livre d’heures de François 1 er
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