Rapport d'activité 2018

Rapport d’activité - 2018 104 À l’international Shakespeare romantique Musée Félicien-Rops, Namur, Belgique, du 21 octobre 2017 au 25 février 2018. Commissariat : Marie-Lys Marguerite, directrice du musée des Beaux-Arts d’Arras, et Dominique de Font-Réaulx, directrice du musée national Eugène-Delacroix. Nombre de prêteurs : 16 dont le musée du Louvre (départements des Arts graphiques, des Peintures et des Sculptures) et le musée Eugène-Delacroix. Nombre d’œuvres : 39 dont 6 du musée du Louvre et 15 du musée Eugène-Delacroix. Fréquentation : 8 465 visiteurs. William Shakespeare (1564-1616) acquiert en Angleterre, dès 1750, le titre de maître de la littérature nationale. En France, il faudra attendre le 19 e siècle pour que l’œuvre du dramaturge prenne toute son ampleur, grâce à l’intérêt des auteurs mais aussi des peintres romantiques. Les grandes fresques littéraires du passé, celles de Dante, de Racine, mais aussi de Shakespeare, deviennent alors des sources d’inspiration essentielles pour les auteurs romantiques mais aussi pour les peintres, qui entre- tiennent une relation particulière à l’art de la mise en scène. Eugène Delacroix, Gustave Moreau, Théodore Chassériau et bien d’autres peintres, graveurs et sculp- teurs français ont consacré leur talent à interpréter les sentiments, drames et pas- sions des héros shakespeariens. Hamlet et Ophélie, Roméo et Juliette, Macbe th e t s a « Lady » , Othe l l o e t Desdémone, autant de personnages aux destins dramatiques hantés par l’amour, les remords et la mort. L’exposition au musée Rops se décline autour de ces figures tragiques qui inspi- reront les artistes du milieu du 19 e siècle en quête de grandes épopées amoureuses, d’étrangeté et de valeurs morales. Dans la continuité du romantisme, les artistes symbolistes ont, à leur tour, représenté les héros shakespeariens, tels des arché- types des passions humaines. Constantin Meunier, Alfred Stevens, Eugène Smits et d’autres artistes belges subissent l’influence du théâtre anglais pour laisser transparaître leurs doutes et interrogations face à cette fin de siècle qu’ils tentent d’apprivoiser. Grâce à la collaboration avec le musée du Louvre et le musée national Eugène- Delacroix, une soixantaine de peintures, gravures, affiches et sculptures de diffé- rentes institutions ont été rassemblées au musée Rops pour donner la mesure de l’impact du théâtre de Shakespeare sur les arts plastiques au 19 e siècle dont les repré- sentations inspirent, aujourd’hui encore, les metteurs en scène et les comédiens. Affiche de l’exposition «Shakespeare romantique »

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