La Chaire du Louvre 2019

technologies de dévotion dans les arts de l’islam 11 jeudi 10 octobre À 19H FAIRE UNE IMPRESSION Le monde islamique médiéval nous offre les premiers exemples d’impressions réalisées en dehors de la Chine, des siècles avant Gutenberg. Les utilisations précoces de ce médium sont surtout documentées pour des images et des textes considérés comme accordant une bénédiction ou une protection, ce qui met en évidence une relation probable entre efficacité et techniques d’impression, d’estampage ou d’estampillage. L’adoption de nouvelles technologies – telles que la lithographie et la photographie – pour la reproduction d’images dévotionnelles dans le monde islamique à partir de la fin du 19 e siècle pourrait donc être considérée comme un prolongement des pratiques variées d’impression et d’estampage, voire un aboutissement, plutôt qu’une rupture. Mais ces techniques ont également fait l’objet de vives controverses, qui remettaient en cause la validité même de pratiques qui avaient prospéré durant des siècles. lundi 14 octobre À 19H CORPS ET COPIES, DE LA DÉVOTION À L’EXPOSITION Table ronde avec Finbarr Barry Flood, New York University, Yannick Lintz, musée du Louvre, Jérémie Koering, CNRS / Centre André-Chastel, et Walid Raad, Cooper Union School of Art, New York. Cette table ronde réunit le titulaire de la Chaire du Louvre et des acteurs majeurs de l’art contemporain, de la muséologie, de la théorie et de l’histoire de l’art. Les intervenants abordent une série de questions soulevées par les conférences, en considérant certaines de leurs implications contemporaines dans les contextes culturels et artistiques du monde islamique. Que pourrait-on apprendre, par exemple, en examinant la question de la copie dans un domaine élargi, à la fois culturellement et historiquement ? Les valeurs rituelles et l’exposition d’objets sont-elles toujours incompatibles ? Les modes d’engagement via des artefacts et des images dans les pratiques de dévotion islamiques ont-ils des parallèles dans d’autres traditions ? Sont-ils pertinents pour ce qui concerne l’exposition contemporaine d’œuvres d’art prémodernes ? Pourraient-ils nous obliger à reconsidérer les protocoles d’accès et de visualisation modernes qui se sont développés parallèlement aux musées et aux galeries ?

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