Accueillir les publics en apprentissage du français
9 Proposer des situations d’apprentissage non scolaires, vivantes et mises en œuvre au cœur des musées et des expositions réclame beaucoup de patience et une certaine inventivité pédago- gique. La bonne volonté et la compassion n’y suffisent pas. Et ce d’autant plus qu’il n’est ques- tion ni de reproduire le monde scolaire (ne pas recréer la classe et les leçons), ni de dispenser la version simplifiée d’un discours de guide-conférencier. S’orienter, se placer à la bonne distance, décrire ce que l’on voit à d’autres, dessiner ou pho- tographier une œuvre de son choix ou son objet de musée préféré… Et oser dire ce que l’on éprouve ou l’on ressent, produire un petit énoncé pour raconter à un(e) ami(e) ce qu’on a détesté ou aimé dans cette promenade… autant d’activités élémentaires qui, en ré-apprenant à communiquer, contribuent à une réassurance de soi. Un petit pas en avant sur le chemin de la délectation culturelle. Daniel Jacobi Avignon université, centre Norbert Elias, équipe Culture & communication Références bibliographiques Jacobi, D., Luckerhoff, J., 2010, « À la recherche du non-public », Loisirs et société , 32. Université Laval (Québec). Saurier, Delphine (dir), 2015, « Entre les murs/Hors les murs. Culture et publics empêchés », Culture & Musées , 26. Université d’Avignon et Actes Sud. PRÉAMBULE
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