© 2006 Musée du Louvre / Georges Poncet
Provenance incertaine, Abydos
Époque tardive, 26e dynastie, vers 664-525 av. J.-C.
Calcaire
H. : 35,5 cm ; L. : 38,3 cm ; Pr. : 39,4 cm
Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes
(D18-N 359)
Les pyramidions tardifs en reprennent la forme et les grands principes de décoration de l’architecture funéraire au Nouvel Empire. Le décor sculpté sur les quatre faces du pyramidion de Iher se répartit selon un agencement binaire, les côtés opposés partageant une même thématique. À la face ornée de quatre babouins adorant un disque solaire, s’oppose celle où le défunt et sa femme s’avancent, bras levés en hommage à un horizon radiant. Sur l’une des autres faces sont représentées les trois formes du dieu soleil, Rê, Atoum et Khépri, assis dans une barque. Sur le côté opposé, est inscrite en six colonnes une prière de Iher assortie d’une justification prenant la forme d’un hymne au dieu créateur : « Puisse ma voix être justifiée contre mes adversaires car je suis Atoum qui a fait le ciel pour Rê-Horakhty et la terre pour Geb, qui a créé ce qui existe et ce qui est sorti de terre, qui a fait advenir la lumière ; car (je suis) celui qui a mis au monde les dieux, le dieu grand advenu de lui-même … ». Au-delà du strict respect des points cardinaux, c’est la présence entremêlée de thématiques essentielles qui importe ici : la course du soleil d’une part, omniprésente sur ce type de monument, et la destinée personnelle du propriétaire de l’objet d’autre part qui, s’identifiant au démiurge, s’assure de participer éternellement au cycle cosmique.