Turquie, Bursa ou Istanbul, 2/2 du XVIe siècle
Satin lampas (kemha) en soie brochée de fils d’or
L. : 1,28 m ; l. max. : 0,49 m ; l. min. : 0,24 m
Musée du Louvre, acquis en 1996, provenant de la collection Kelekian
MAO 1205

Seuls les sultans ottomans et des membres de leur entourage immédiat portaient comme manteau ce type de caftan à manches courtes, élément de la garde-robe masculine. Celui-ci est réalisé en soie lampas orné de tiges bleues ondulées entourant des boutons de tulipes blanches, d’églantines, d’oeillets, de lotus et de palmettes sur un fond tissé en fils d’or. Comme les carreaux d’Iznik auxquels ils s’apparentent, les motifs décoratifs sont de style purement ottoman ; il s’agit du motif à “quatre fleurs”, créé par Kara Memi peintre de cour, qui se répand dans territoire ottoman au milieu du XVe siècle.
Fabriquées par un groupe particulier de tailleurs de cour, appelés hayyatîn-i hil’at, ces robes de cour sont portées selon les règles strictes du protocole ; la qualité d’un vêtement est un signe du rang que vous accorde celui qui vous reçoit ; quand les diplomates étrangers se présentent à la cour, le même type de code est appliqué.
Les soies brochées de cette nature sont une spécialité des ateliers de Bursa ou Istanbul.