Images du Louvre - Dossiers documentaires

Statuette : Vierge à l’Enfant – « Rosaire » de F. Jammes – p. 2 Nativité Par l’âne et par le bœuf, par l’ombre et par la paille, Par la pauvresse à qui l’on dit qu’elle s’en aille, Par les nativités qui n’eurent sur leurs tombes Que les bouquets du givre aux ailes de colombes ; Par la vertu qui lutte et celle qui succombe : Je vous salue, Marie. Purification Par votre modestie offrant des tourterelles, Par le vieux Siméon pleurant devant l’autel, Par la prophétesse Anne et par votre mère Anne, Par l’obscur charpentier qui courbé sur sa canne, Suivait avec douceur les petits de l’âne : Je vous salue, Marie. Invention de Notre Seigneur au Temple Par la mère apprenant que son fils est guéri, Par l’oiseau rappelant l’oiseau tombé du nid, Par l’herbe qui a soif et recueille l’ondée, Par le baiser perdu par l’amour redonné, Et par le mendiant retrouvant sa monnaie : Je vous salue, Marie. Ainsi que Crusoë dans son île déserte, Le poète guette, à l’amère solitude, Quel voile apportera la béatitude, À son exil. La mer, comme une porte ouverte, Semble donner l’espoir qu’apparaîtra soudain Le bateau qui rira à l’horizon d’étain. Et la fièvre prend le poète sur la grève. Il croit voir cette voile. Il n’y a pourtant rien

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