Agenda du Louvre Mars-Mai 2021

4 ÉVÉNEMENT Redécouvrir l’Égypte La stèle de Sénousret dans la première salle, le Dictionnaire des dieux dans la deuxième et le mastaba dans la troisième : Les trois salles à l’entrée du département des Antiquités égyptiennes font peau neuve. On découvre successivement un monument de granit rose aux hiéroglyphes peints de bleu, un tombeau de l’Ancien Empire rendu à sa monumentalité et le panthéon divin, qui depuis Hérodote fait la réputation de l’Égypte, selon les pages d’un livre où les illustrations sont des statuettes de bronze, des profils de pierres dures ou des vases de faïence multicolores. Avec ces trois salles, c’est l’accueil du visiteur qui est repensé : des œuvres choisies pour ce qu’elles expliquent, des cartes et une chronologie qui fixent le temps historique et l’espace immuable de la terre des pharaons, une muséographie qui, pour Akhethétep, repousse les murs du palais. Le département des Antiquités égyptiennes se dote de son premier espace Actualité consacré à la vie des collections. Il est inauguré avec la restauration du Chien d’Assiout, exceptionnelle statue en calcaire d’un grand chien assis que des concrétions salines menaçaient et dont on l’a définitivement débarrassé. Le mastaba d’Akhethétep La chapelle funéraire d’Akhethétep, vieille de 4 000 ans, est l’une des œuvres emblématiques du département des Antiquités égyptiennes, tant par la richesse de son iconographie que par l’exceptionnelle qualité de ses reliefs. La chapelle appartenait à un ensemble architectural funéraire plus vaste nommé «mastaba ». Son riche décor, en même temps qu’il exalte la prospérité de son illustre propriétaire Akhethétep, assure un défilé d’offrandes perpétuel vers la table du défunt. Par un patient travail de recherches et de fouilles mené sur le site archéologique de Saqqara, le musée du Louvre a retrouvé le mastaba sous les sables et a localisé l’emplacement d’origine de la chapelle. C’est une nouvelle pièce du puzzle de l’époque des pyramides qui a donc ainsi été mise au jour. Grâce au succès de la campagne «Tous Mécènes ! », lancée à la fin de l’année 2016, le Louvre a pu restaurer et restituer l’apparence de ce chef-d’œuvre de l’antiquité égyptienne. Au cours du premier trimestre 2019, le mastaba a été démonté bloc par bloc – chacun d’eux a ainsi été nettoyé, restauré, photographié et numérisé. La restauration et le remontage du monument se sont effectués au cours du premier semestre 2020. à la une ! Chapelle du mastaba d’Akhethétep (détail), musée du Louvre