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Plan de la recherche

2016-2020

est considérable. Ce domaine d’investigation est

prioritaire, alors même qu’on a jusqu’à présent

plutôt recherché et consulté ce qu’ont créé dessi-

nateurs, graveurs et peintres, selon une optique

réduite aux seuls beaux-arts.

À court terme, les orientations de la recherche

doivent répondre à

deux objectifs

qui, somme

toute, doivent servir le

public

 :

-

disposer de contenus historiques conso-

lidés

pour construire une

offre culturelle

(visites guidées, publications de synthèse

grand public, expositions) et une véritable

politique d’acquisition ;

-

progresser dans not re connaissance

des jardins

pour mieux prescrire leurs

aménagements patrimoniaux

 ; en effet,

le dialogue avec les maîtres d’œuvre ne

pourra être constructif qu’à la condition

de disposer des textes historiques de réfé-

rence et d’une documentation historique

solide, de comprendre les espaces et leurs

usages successifs, d’inscrire les projets

dans une logique.

Àmoyen terme, la recherche est approfondie

pour les deux axes précédents et cherche

aussi à :

- développer une expertise sur la sculpture de

plein air dans les jardins. La sculpture dans

les jardins du domaine national du Louvre

et des Tuileries connaît les effets combinés

du climat, des animaux (pigeons, mouettes

et corneilles) et de l’interaction volontaire

ou non du public. La surveillance y est plus

difficile que dans un musée en raison de

l’étendue et de l’absence du cadre muséal

qui désinhibent certains comportements.

Cela implique une vigilance accrue et des

mesures de protection ou de prévention

spécifiques (traitements anti-tags, mises à

distance pour empêcher les promeneurs

de grimper sur les œuvres, par exemple).

Une recherche est donc nécessaire pour

préserver ce patrimoine des jardins ;

- mettre en valeur un métier patrimonial.

Dix-huit jardiniers d’art entretiennent les

Tuileries et transmettent la mémoire des

gestes et du lieu. Leur travail s’inscrit dans

les pas de dynasties connues comme les

Le Nôtre ou les Mollet. Leur art conjugue

l’imagination créatrice et un ensemble de

techniques historiques. Ils sont en outre

garants de la conservation des techniques et

savoir-faire propres au métier de jardinier.

Il s’agit ici de formaliser des savoir-faire,

d’établir des liens sur la formation des

jardiniers du XVI

e

siècle à nos jours.

sujets proposés

en 2015-2017

- Recherches sur le premier jardin des

Tuileries, commandé par Catherine de

Médicis (1564-1571), et son jardinier Bernard

de Carnessequi

- Le jardin des Tuileries, un sujet photogra-

phique. Phase 1 : les pionniers (monarchie

de Juillet et Second Empire)

- Les Tuileries : créativité et innovation dans

l’art des jardins français

- Étude historique des jardins du Carrousel

sujets à plus long

terme

- Le jardin des Tuileries, un sujet photogra-

phique. Phases suivantes (à partir de 1871)

- Étude historique du jardin des Tuileries :

dépouillement de la série O5 «Maison de

l’Empereur » des Archives nationales pour

la période Second Empire

- Étude historique des jardins de l’Infante et

Raffet

- Étude historique du jardin de l’Oratoire

- Recherches sur la conservation des sculptures

conservées à l’extérieur (mises à distance

végétales ; protections de surface ; consoli-

dations ; matériaux et techniques des copies)

- Recherches sur la profession de jardinier

d’art (dynasties aux Tuileries ; statuts succes-

sifs ; iconographie ; savoir-faire et transmis-

sion des savoirs ; valorisation)