Histoire de l’art du dessin, de la gravure, des miniatures et du pastel en Europe
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Les années suivantes ne seront pasmoins riches,
chaque exposition temporaire permettant de
faire un point sur les sujets choisis et de valoriser
certains fonds du département, tout en enrichis-
sant la base de données accessible à tous.
Les sujets traités, regroupés chronologique-
ment, seront les suivants :
xv
e
- xvi
e
siècles
La Maniera vue par le Nord :
dialogue
entre gravures maniéristes nordiques et
italiennes du XVI
e
siècle (collaboration
Louvre / Prague)
Altdorfer et son temps
(dessins / peintures /
sculptures)
Léonard de Vinci
(dessins / peintures)
xvi
e
- xvii
e
siècles
Dessins de fêtes et de mascarades de la
collection Edmond de Rothschild
(en colla-
boration avec le CNRS)
xviii
e
siècle
Edme Bouchardon
(dessins / sculptures)
Venise et l’Europe au temps de Vivaldi et de
Tiepolo
(transversal - civilisation vénitienne
du XVIII
e
siècle)
Goût des collectionneurs : His de la Salle
(dessins du Louvre, de Dijon et d’Alençon)
études des matériaux
et techniques
Le deuxième domaine de la recherche développé
est dédié aux matériaux et aux techniques. Le
département a la chance de disposer d’un atelier
de restauration où se poursuit un programme
de recherche appliquée, en liaison avec la restau-
ration des œuvres. Trois sujets font l’objet de
programmes conduits sur plusieurs années.
La recherche sur les papiers traditionnels
se
poursuit avec la collaboration du moulin du
Verger àPuymoyen, près d’Angoulême. L’étude
repose sur une confrontation entre les observa-
tions faites sur les papiers dans les collections
du Louvre, celles faites en cours de fabrication
des feuilles au moulin du Verger, la chimie du
papier et la lecture critique des textes techniques
anciens. Elle doit nous permettre de faire fabri-
quer des papiers représentatifs des supports
traditionnels employés par les artistes jusqu’à
la fin duXVIII
e
siècle. La quasi-interruption au
XX
e
siècle de la fabrication manuelle, à partir
de chiffons de lin et de chanvre, a conduit à
une perte considérable des savoir-faire et de
leur compréhension. Il a été dans un premier
temps nécessaire de réintroduire l’encollage
gélatine-alun, abandonné en France pendant
plusieurs décennies et qui n’est pratiquement
plus en usage aujourd’hui enOccident. Il s’agit
en effet d’une étape cruciale, dont la maîtrise
est aussi délicate que déterminante pour la
qualité du papier.
Ont pu être ainsi fabriqués des papiers qui ont
été utilisés comme papier de test, par exemple,
pour la recherche sur les encres métallo-
galliques, mais aussi comme papier de restaura-
tion pouvant s’adapter à des demandes particu-
lières liées à la collection de dessins du départe-
ment et à son actualité. Tel a été le cas pour la
présentation de l’arc de Maximilien gravé par
Dürer reconstitué à l’occasion de l’exposition du
Louvre-Lens dédiée à la Renaissance.
Après cette étape, l’accent sera désormais mis
sur le mode de séchage afin d’obtenir l’aspect
de surface et la stabilité dimensionnelle dont
nous avons impérativement besoin.
Les
recherches sur les encres métallo-
galliques
se poursuivent à l’atelier depuis
2000, le Louvre ayant fait partie du projet de
recherche européen INKCOR subventionné