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ÉDITORIAL
Henri Loyrette Président-directeur du musée du Louvre
Musée du Louvre, février 2012. Directeur de la publication : Henri Loyrette, président-directeur. Coordination éditoriale : Danielle Pintor, Benoît Albertini. Relecture : Dorothée Thirion-Freiche. Conception graphique : Corinne Geney et Julie Richard, musée du Louvre. Photogravure : Process. Impression : Technigraphic.
La fréquentation du musée du Louvre a connu une hausse exceptionnelle en 2011. Peut-être parce qu’en ces temps difficiles, le musée donne à voir et à comprendre le monde et ses mystères en invitant le visiteur à regarder le « Beau » sous un jour nouveau.
La programmation du printemps 2012 reflète cette ambition. L’exposition événement autour de la Vierge à l’Enfant avec sainte Anne met ainsi à l’honneur l’un des plus beaux et des plus mysté- rieux tableaux de Léonard de Vinci. Méticuleusement restaurée, entourée de l’ensemble des documents liés à sa réalisation, cette œuvre est au cœur d’une riche présentation de l’art du maître italien. Cette exposition, où seront expliquées les découvertes extraordinaires réalisées au cours de la restauration, est l’occasion d’admirer le carton de Burlington House en provenance de la National Gallery de Londres ainsi que la très belle copie de la Joconde récemment restaurée et prêtée par le musée du Prado.
Autre temps fort, en avril seront exposés les fragiles folios d’un remarquable manuscrit du début du XVe siècle commandé par Jean, duc de Berry et connu sous le nom de Belles Heures. Ce joyau de l’enluminure est un prêt exceptionnel du Metropolitan Museum of Art de New York.
En partenariat avec le musée départemental Arles antique, l’exposition « Arles. Les fouilles du Rhône » invite à se plonger dans ce fleuve chargé d’Histoire pour redécouvrir le riche passé de l’Arles romaine. Le visiteur peut y admirer l’unique buste identifié comme tel de Jules César, conservé à Turin, jusqu’à la découverte en 2007 du buste d’Arles également exposé.
Le Louvre poursuit aussi le dialogue engagé entre les artistes du passé et les artistes vivants en accueillant, au sein de ses collections, Wim Delvoye. L’artiste belge a conçu une nouvelle sculpture monumentale pour la colonne du belvédère sous la pyramide. Un peu plus tôt, en mars, l’écrivain et cinéaste Jean-Philippe Toussaint propose au visiteur une réflexion sur la lecture. En juin, le Louvre est partenaire, avec le Centre Pompidou, de la très belle rétrospective itinérante de Gerhard Richter ; ainsi une centaine d’œuvres de l’artiste sera présentée dans les salles du musée.
En ce printemps 2012, le Louvre est bien ce lieu ouvert où l’on peut se confronter aux œuvres, rencontrer tous les arts dans un dialogue foisonnant et redécouvrir le « Beau » dans une clarté nouvelle.