Musée du Louvre
Hall Napoléon
du 6 mars au 29 juin 2009
Gonds de porte

Gonds de porte

© 2008 Musée du Louvre / Georges Poncet

Tanis, grand temple d’Amon
3e Période Intermédiaire, règne de Siamon, 978-959 av. J.-C.
Bronze
H. : 14.5 cm ; L. : 18.3 cm

Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes
(E 15574)

Au cours de fouilles menées à Tanis, dans les maisons ptolémaïques en brique crue situées au sud du temple d’Amon, à l’est de la nécropole, Pierre Montet a découvert, sous des dalles, des éléments architecturaux parmi lesquels se rangeaient les deux gonds. Leurs dimensions leur permettaient de supporter les pivots d’un battant de bois de deux mètres environ qui se logeaient dans les gonds de métal. Des chevilles métalliques dont une est en partie conservée sur le gond inférieur servaient de fixation. Les gonds tournaient dans des crapaudines percées dans le seuil et dans le linteau de pierre de la porte. Les portes des temples, celles des pylônes et des salles comme celle des naos ou petites chapelles renfermant la statue divine comportaient généralement deux battants.
Une inscription identifie le souverain qui a fait fabriquer les deux gonds: « Le roi de Haute et Basse-Égypte, Netjerkheperrê Setepenimen, le fils de Rê Siamon, aimé d’Amon-Rê ». Siamon a embelli le temple d’Amon fondé à Tanis par ses prédécesseurs de la 21e dynastie (1070-946 av. J.-C.), ainsi qu’en témoignent des bases de colonnes, des fragments de reliefs et des dépôts de fondation à son nom. Pour réaliser son œuvre architecturale, il a remployé des blocs provenant de Pi-Ramsès, la capitale ramesside voisine dépecée après son abandon.

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